Eric Zemmour, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne seront pas invités au dîner du CRIF
Le dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), prévu le 24 février, devrait se tenir en présence d’Emmanuel Macron et de « l’ensemble des candidats » à l’élection présidentielle, selon président de l’instance, Francis Kalifat. Dans un entretien accordé à L’Opinion, lundi, M. Kalifat annonce une « exception » en précisant que ne seront pas conviés les candidats que le CRIF considère comme « hors du champ républicain ».
A l’extrême droite, Eric Zemmour est mentionné d’emblée : « Par ses tentatives de réécriture de l’histoire, il s’est installé en chef de file du révisionnisme dans notre pays », déclare M. Kalifat, qui fustige « la brutalité de son discours, confondant souvent islam et islamisme », « sa volonté d’abroger les lois mémorielles », « ses propos sur Pétain, qu’il cherche au fond à réhabiliter », ses paroles « sur Dreyfus, dont il interroge l’innocence ». Il dénonce aussi ses propos « sur les victimes de Toulouse [assassinés par Mohammed Merah en 2012], mises en équivalence avec leur bourreau et contestées dans leur appartenance à la communauté nationale parce qu’enterrées en Israël, etc. ».
Marine Le Pen (Rassemblement national) et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) ne seront pas invités « car le rejet des extrêmes est, pour [le CRIF], un impératif moral et politique », estime le dirigeant du conseil – les deux candidats n’avaient déjà pas été conviés lors du dîner organisé pendant la campagne de 2017. Emmanuel Macron était, lui, déjà présent et a de nouveau participé à l’événement après son élection à la présidence de la République. Le premier ministre, Jean Castex, s’était rendu à la convention nationale du CRIF, organisée en novembre.
« Macron, l’exercice du pouvoir »
Prompt à s’adapter à chacun de ses auditoires pour mieux le séduire, le chef de l’Etat, qui s’apprête à être de nouveau candidat, a exercé une présidence avant tout solitaire. Retrouvez le premier volet de notre série sur le quinquennat d’Emmanuel Macron par Olivier Faye.

La direction du Parti radical de gauche ne donne pas de consigne de parrainage à ses élus
Soutien historique de Christiane Taubira, le président du Parti radical de gauche (PRG), Guillaume Lacroix, a tenu une conférence de presse, mardi, pour annoncer que « les parrainages des élus [de son mouvement] relèvent de la liberté de choix de ces derniers », comme l’explique un communiqué de presse envoyé dans la foulée de sa prise de parole.
« Le mandat du PRG reposait sur une démarche de rassemblement de la gauche dont il convient d’acter aujourd’hui qu’elle n’est plus possible », explique aussi le texte. Guillaume Lacroix poursuit : « Dès lors, c’est à bon droit et en conscience qu’un certain nombre [d’élus] ne donneront pas leur signature à Christiane Taubira. »
Guillaume Lacroix avait déclaré qu’un total de 282 élus pouvaient potentiellement apporter leur soutien à Christiane Taubira. En 2002, alors députée de Guyane, Christiane Taubira avait été investie par le Parti radical de gauche pour se porter candidate à l’élection présidentielle – elle avait récolté 2,32 % des voix au premier tour.