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Une plateforme de la société civile se démarque du dialogue lancé par le chef de l’État

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La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) a annoncé, vendredi, son intention de ne pas participer au dialogue lancé par le président Macky Sall et au terme duquel il fixera la nouvelle date de l’élection présidentielle.

 

SOS/PAIX ”se démarque de ce dialogue dont, les intérêts des parties prenantes sont difficilement conciliables, voire antagoniques”, lit-on dans un communiqué parvenu à l’APS.

 

Dans sa déclaration signée par 18 organisations se réclamant de la société civile, la plateforme considère qu’en raison de ‘’ses contours mal définis et des intérêts divergents des participants, ce dialogue est un piège et que par conséquent, si le même format est maintenu la société civile n’y participera pas’’.

 

Jeudi, au cours d’une interview radiotélévisée avec certains médias sénégalais, le chef de l’Etat a réitéré son appel au dialogue aux ‘’forces vives de la nation’’, composés selon lui des ‘’candidats déjà retenus’’ par le Conseil constitutionnel, de ‘’ceux dits spoliés’’, ‘’ceux non retenus’’, ‘’la société civile’’, les religieux’’.

 

Lors de cet exercice, Macky Sall a fixé la tenue de cette rencontre pour lundi et mardi prochains.

 

Il a aussi déclaré attendre qu’un consensus soit trouvé au sortir de ce conclave pour fixer la date de la présidentielle.

 

SOS/PAIX ‘’constate en le déplorant que le président de la République, au lieu de prendre un décret convoquant le collège électoral, en conformité avec la Constitution et la décision du conseil constitutionnel, laisse cette responsabilité à un dialogue qui sera organisé les lundi 26 et mardi 27 février 2024’’.

 

Elle ajoute avoir pris note de l’engagement du chef de l’Etat à quitter ses fonctions le 2 avril, mais dit craindre une situation incertaine si la date du scrutin n’est pas connue avant la fin de son mandat.

 

‘’(…) Puisque dans sa déclaration le président entend quitter ses fonctions sans démissionner, si la date l’élection présidentielle n’est pas fixée avant le 2 avril, il aura posé un acte qui plongerait le pays dans une situation inédite, pleine d’incertitudes et qui, de surcroît, n’est pas prévue par la Constitution’’, a souligné SOS/PAIX.

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