Le général de brigade Maguette Ndiaye, chef d’état-major de l’Armée de terre, a annoncé, lundi, à Kaolack (centre), la révision de la loi sur la Défense nationale qui deviendra loi sur la Défense et la sécurité nationales.
»Nous sommes en train de réviser la loi sur la défense nationale pour arriver à une loi sur la défense et la sécurité nationales. C’est important d’y aller, parce qu’il faut une synergie d’actions pour mutualiser toutes les capacités et tous les efforts des forces de défense et de sécurité, les synchroniser pour avoir une efficacité optimale’’, a-t-il notamment dit.
Le général de brigade Maguette Ndiaye animait une conférence de presse au camp Sémou Djimith Diouf de la capitale du Saloum, en prélude de la Manœuvre nationale ‘’Saloum 2024’’ dont il est le commandant de la force d’intervention, qui se tiendra du 2 au 8 décembre dans les régions de Kaolack et Fatick.
C’est dans cette perspective, selon lui, qu’il faut placer la manœuvre nationale ‘’Saloum 2024’’ et qu’il juge ‘’pertinente’’.
»Depuis un certain temps, les Armées ont entrepris un vaste chantier consistant à renforcer leur autonomie en matière de conception, de planification et d’exécution d’opérations de grande envergure’’, a-t-il souligné.
La manœuvre nationale ‘’Saloum 2018’’ a été suivie par la manœuvre ‘’Falémé 2020’’ en zone militaire numéro 4, à la frontière commune avec le Mali. En 2022, la manœuvre nationale ‘’Ferlo’’ a eu pour cadre la zone militaire numéro 2.
»L’objectif de ces manœuvres, en particulier celle prévue cette année, c’est de faire face aux menaces potentielles. Dans le contexte de la sous-région, vous n’êtes pas sans savoir que nous avons pas mal de conflits et le contexte mondial prouve aussi qu’il y a d’autres formes de conflits qui se développent’’, a expliqué le général Ndiaye.
»Nous devons être en mesure de faire face aux menaces conventionnelles et asymétriques nécessitant des modes d’action asymétriques. C’est dans ce cadre que nous organisons cette manœuvre que nous avons élargie à toutes les forces de défense et de sécurité’’, a-t-il ajouté.
La zone centre, notamment les régions de Fatick et Kaolack, a une spécificité de zones de manœuvre qui conviennent à l’envergure des forces qui doivent être mises en œuvre mais aussi à une frange maritime qui permet à la marine d’entrer en action et de participer activement à cet exercice, a-t-il relevé.
Pour mener à bien cette manœuvre nationale, les forces armées sénégalaises comptent déployer ‘’environ 4 500 éléments’’ provenant de toutes les forces de défense et de sécurité et d’importants moyens avec plus de 500 véhicules engagés, sept aéronefs seize navires et embarcations.