« L’idée de créer une académie africaine des sciences religieuses, sociales et politiques est née lors du colloque international ’50 ans après Vatican II, l’Afrique et l’héritage d’Alioune Diop : le dialogue des religions et les défis du temps présent’, organisé à Dakar en janvier 2016 », lit-on dans un communiqué de ses promoteurs parvenu mardi à l’APS.
Une académie africaine des sciences religieuses, sociales et politiques sera portée sur les fonts baptismaux, le 13 novembre prochain, à Dakar, avec l’ambition de perpétuer l’héritage de l’intellectuel sénégalais Alioune Diop (1910-1980), qui a joué un rôle important dans l’émancipation des cultures africaines, à travers sa revue Présence africaine.
« Des laïcs chrétiens engagés et des religieux et parmi des participants des non chrétiens, se sont retrouvés ensuite pour réfléchir à la façon de poursuivre l’intuition d’Alioune Diop, tenant compte des défis du temps présent. C’est de leur réflexion et de leur volonté à poursuivre le combat pour l’Afrique que leur est venue l’ambition de créer une académie afin de ’perpétuer l’œuvre d’Alioune Diop au profit des générations montantes’ », ajoute le communiqué.
Il précise que l’acte de naissance de l’Académie africaine des sciences religieuses, sociales et politiques sera formalisé le 13 novembre 2021 à Dakar, « plus précisément à l’hôtel Fleur de Lys du Point E (Dakar), à compter de 9 h 00 ».
Selon le communiqué, la cérémonie d’ouverture de ce lancement officiel sera présidée par l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, avec au menu une conférence inaugurale qui sera prononcée par le professeur Abdoullah Cissé, ancien recteur de l’université Alioune-Diop de Bambey (centre).
Cette académie qui se veut « panafricaine, d’Afrique et de Madagascar, et ouverte sur le monde », aura son siège à Dakar, selon ses promoteurs.
Ils la présentent comme « d’initiative laïque et autonome ». « Dans son organisation, elle est œcuménique, non confessionnelle dans le choix de ses membres. »
« Par sa nature, ajoutent-ils, elle est une institution de réflexion et de recherche, privilégiant comme méthode la transdisciplinarité ».
Cette académie se destine en même temps à l’ »information » et aux « échanges multiconfessionnels pour tous ceux et celles qui sont épris de savoirs, hommes et femmes de bonne volonté ».
« Ses activités de réflexion concernent les problèmes majeurs de notre société dans les domaines religieux, social, politique, scientifique, culturel et environnemental. Ainsi, la dimension intellectuelle et spéculative de l’académie sera nourrie par l’expérience pratique », lit-on dans le communiqué.
Dans cette perspective, elle compte notamment défendre le pluralisme religieux et culturel, « en assumant au sein de l’église et de la société une fonction de veille, d’ouverture et de dialogue multiconfessionnel ».