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Un rapport de la BM évoque “l’urgence de réformer l’éducation” pour une croissance inclusive

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La dernière édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale met en exergue l’urgence de réformer l’éducation en Afrique pour arriver à une croissance “plus rapide et inclusive” sur le continent, rapporte l’institution financière internationale.

 

Intitulé “Transformer l’éducation pour une croissance inclusive”, ce rapport rendu public lundi relève deux facteurs jugés essentiels pour relancer la croissance en Afrique.

 

Il souligne la nécessité de “stabiliser les économies” du continent dans un premier temps, avant de “transformer l’éducation de manière à doter une main-d’œuvre en plein essor de bases de connaissances plus solides et de compétences en adéquation avec les attentes du marché du travail”.

 

Ce point importe d’autant plus que la population en âge de travailler “augmente à un rythme plus rapide en Afrique que dans les autres régions, à la faveur des progrès de ces vingt dernières années dans la réduction de la mortalité infantile”.

 

Or, l’Afrique subsaharienne se trouve être dans le même temps la région du monde qui consacre le moins de dépenses par habitant à l’éducation, selon le document de la BM.

 

Les auteurs d’Africa’s Pulse soutiennent que pour parvenir à une éducation universelle d’ici 2030, les systèmes éducatifs devraient absorber environ 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires, ce qui nécessiterait la construction d’environ 9 millions de nouvelles salles de classe et le recrutement de 11 millions d’enseignants.

 

“Le défi est de taille, mais la région a déjà accompli des avancées importantes à l’heure actuelle”, constatent les auteurs de ce rapport, relevant que 270 millions d’enfants sont scolarisés dans le primaire et le secondaire, sans compter que les taux d’achèvement des études primaires se sont considérablement améliorés depuis 2000.

 

“A l’avenir, les jeunes Africains devront être bien instruits et correctement qualifiés pour avoir accès à des emplois de meilleure qualité et tirer parti des débouchés créés par l’économie numérique et la transition verte”, analyse Andrew Dabalen, économiste en chef de la BM en charge de l’Afrique.

 

Une planification fondée sur des données probantes et des dépenses intelligentes seront essentielles pour élargir l’accès à l’éducation tout en améliorant les résultats en matière d’apprentissage et d’emploi, a ajouté M. Dabalen, cité dans ce texte.

 

En Afrique subsaharienne, sept enfants sur dix n’ont pas accès à un enseignement pré-primaire, et moins de 1,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans suivent une formation professionnelle, contre 10 % dans les pays à revenu élevé, indique le document.

 

Les auteurs de ce nouveau rapport Africa’s Pulse jugent “indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique et d’assurer une croissance durable et inclusive”.

 

Ils recommandent également essentiel de “soutenir l’entrepreneuriat et les nouvelles startups, de permettre aux petites entreprises de se développer ainsi qu’attirer des entreprises établies, afin que les titulaires de diplômes qualifiés trouvent des opportunités d’emploi attractives lorsqu’ils entrent et progressent sur le marché du travail”.

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