Les six sages-femmes poursuivies pour non assistance à personne en danger dans l’affaire Astou Sokhna seront finalement édifiées sur leur sort mercredi prochain.
Le procureur a appelé dans son recquisitoire, à une « application bienveillante de la loi ».
Le parquet a réacquis « un an de prison dont un mois ferme » pour les quatres sages-femmes qui étaient déjà sous mandat de dépôt et la « relaxe » pour les deux autres qui ont comparu libre ce jeudi et qui bénéficiaient déjà d’une e liberté provisoire.
La demande de liberté provisoire pour les quatres sages-femmes (détenues depuis le début de l’affaire) qui était introduite lors de l’audience du 27 avril passé est rejetée.
C’est au terme de plus de 13 heures d’audience que la séance est levée au beau milieu de la nuit en attendant le verdict qui est mis en délibéré pour le mercredi 11 mai.
Pour les avocats de la famille, le tribunal doit procéder à « une sanction qui aura une valeur didactique ». Selon Me. Ousseynou Gaye, « ce qui s’est passé à Louga c’est ce qui se passe dans toutes les maternités du Sénégal où les femmes sont mal accueillies… »
Du côté de la défense, les avocats ont pointé du doigt le « manque de moyens et les difficiles conditions de travail dans les maternités ». Selon Me. Abou Abdoul Daf, « la défense a prouvé l’innocence des sages-femmes mises en cause qui ont tout fait pour que Astou Sokhna puisse bénéficier de soins adéquats ». Le protocole établi « a été respecté », évoquent les avocats de la défense qui estiment que l’affaire a été amplifiée notamment sur les réseaux sociaux qui sont aidés en cela par une certaine presse et la société civile.