C’était une loi qui devait passer sans encombres. Elle prévoyait de condamner à de lourdes peines de prison – 6 à 12 ans – tout Tunisien qui serait entré en contact avec un Israélien ou une institution de l’État hébreu. Et pourtant, alors que le projet de loi commençait à être discuté à l’Assemblée en fin de semaine dernière : coup de théâtre. Le président Kaïs Saïed a fait savoir qu’il s’opposait à l’adoption de cette loi.
« La normalisation est une trahison suprême ». Alors qu’il défendait avec ferveur la loi criminalisant la normalisation avec Israël – appelé « entité sioniste » dans le texte tunisien – le président de l’Assemblée surprend tout le monde en faisant cette déclaration aux députés : « Je me permets de vous rapporter ce que le président vient de me confier. Il dit que ce projet de loi va entacher les intérêts extérieurs de la Tunisie ».