Tension politique : La F24 dénonce les atteintes aux droits fondamentaux et maintient sa marche de samedi
Dans un communiqué publié ce vendredi, la Plateforme des forces vives de la nation F24 renseigne avoir reçu une délégation du secteur privé qui a entrepris une médiation avec le président de la République, dans le but de rapprocher les parties et de calmer les tensions prévalant avant les célébrations de la Tabaski. La plateforme rappelle qu’elle a accepté de se conformer à la légalité en renonçant au lancement du «dialogue du peuple» prévu le 31 mai 2023 dans les jardins de la mairie des Parcelles-Assainies.
Cependant, la F24 s’est insurgée devant l’expulsion des membres de la plateforme d’une propriété privée par les forces de l’ordre de la permanence du Grand parti du président Malick Gackou. «Ce qui montre que les droits élémentaires d’expression et de réunion ne constituent plus des limites aux dérives dictatoriales du président Macky Sall», s’offusque la plateforme.
Le communiqué souligne, par ailleurs, l’importance des manifestations pour le bon fonctionnement d’un régime démocratique, car elles «sont essentielles pour l’expression et la vitalité citoyennes».
Selon la F24, les rencontres citoyennes prévues les 9 et 10 juin étaient une occasion pour les populations de témoigner leur indignation et leur désaccord envers la gouvernance «violente et manipulatrice» de Macky Sall. La plateforme estime que le refus constant du gouvernement de répondre favorablement aux demandes de manifestations laisse aux citoyens comme seule alternative la protestation non autorisée qui est réprimée, perpétuant ainsi un cycle de violence.
«Ainsi, pour Macky Sall et son gouvernement, ceux qui sont en désaccord avec eux doivent se taire, se terrer ou risquer un enterrement comme c’est le cas présentement pour plusieurs dizaines de jeunes tués par des armes létales non conventionnelles dans ces circonstances».
Saluant l’initiative du secteur privé pour sa démarche de médiation, la plateforme rappelle à la présidence de la République et à tous les citoyens que le président Sall est le «seul responsable des violences qui sévissent dans le pays et le garant exclusif de la paix civile et sociale».
«Il lui revient de lever le blocus autour du domicile d’O. Sonko, de renoncer au troisième mandat», souhaite-t-elle.
Le communiqué conclut par une invite à la marche du 10 juin 2023 à 15 h sur la VDN pour défendre «la vérité et la paix».