Lors de son adresse à la nation du 3 avril passé, le chef de l’état a rappelé la baisse qu’il a appliquée sur les prix des denrées de première nécessité « notamment le riz, le sucre et l’huile…». Cette décision, rappelle Macky Sall, a été prise dans le souci de « soulager les ménages ».
Cette annonce, les consommateurs l’ont pris à contre-pied. C’est du moins ce que laisse entendre le président de SOS Cosommateurs.
Me. Massokhna Kane martèle que « le sucre a été ramené à son prix normal ». Pour lui, au mois de février dernier, « contre toute logique et en violant la procédure, le ministre du commerce avait pris un arrêté pour augmenter le prix du kilogramme du sucre entre 25 et 50 francs Cfa » selon les localités. Pour le président de SOS Consommateurs, « cette mesure était illégale, inopportune et incensée ».
Selon Me. Massokhna Kane, cette mesure avait été « dénoncée vigoureusement ». En son temps, précise-t-il, il a été demandé au chef de l’état « de faire annuler cet arrêté d’augmentation et c’est ce qui a été fait ensuite … », se rappelle-t-il.
Me. Massokhna Kane insiste sur le fait que malgré cette décision, « les boutiquiers continuent à vendre le kilogramme du sucre qui, à 650, qui, à 700 francs Cfa et le contrôle n’y peut absolument rien parce que l’état n’a pas les moyens suffisants pour contrôler ».
Il dira que « les commerçants ont défié l’état sous le prétexte de n’avoir pas épuisé leurs stocks…».
A cet effet, le président de SOS Consommateurs note que s’il s’agissait d’une augmentation, les commerçants auraient appliqué « immédiatement les hausses » sur le stock dont ils disposent.
Pour Me. Massokhna Kane, « l’état doit se donner les moyens », car pour le moment, « il est incapable et impuissant de faire contrôler effectivement le respect des prix ». Le président de SOS Consommateurs se désole du fait qu’il n’y a pas de « sanctions » à vrai dire. Ce qui, pour lui, n’est pas « dissuasif ».
Source: Capvertinfos.sn