Le Regroupement des enfants de gardes républicains (REGAR) a remis, samedi, à Thiès, un lot portant à 137 le nombre de kits alimentaires distribués en deux semaines à d’anciens gardes républicains et à des veuves de membres de ce corps, ancêtre de la police et dissous en 1969.
L’association a distribué 49 kits alimentaires à des bénéficiaires venus de Dakar, Louga, Diourbel et Thiès.
La cérémonie de remise de ces denrées s’est déroulée au conseil départemental de Thiès, au terme d’une conférence islamique sur le thème “Attitude du musulman envers ses parents vivants ou disparus”.
Ces kits composés d’un sac de riz, de cinq paquets de sucre, de deux litres d’huile viennent compléter un premier lot de 88 kits qui avaient été octroyés la semaine dernière à des veuves de Thiès, Louga et Fatick, selon le secrétaire général de cette association qui existe depuis 15 ans.
Le Regroupement des enfants de gardes républicains a initié, à partir de l’année dernière, l’organisation d’une conférence islamique, couplée à un don de denrées alimentaires à des gardes républicains encore en vie et à des veuves.
“De 50 kits alimentaires l’année dernière, on est passé cette année à 137 kits”, a dit son président, Papa Galy Sarr.
La conférencière, Seyda Aïda Kassé, a insisté, dans sa communication, sur l’obligation faite à tout musulman d’obéir à ses parents, ainsi que sur les bienfaits que lui vaut un tel comportement et les méfaits de la désobéissance à l’autorité parentale, ici-bas et dans l’au-delà.
Citant un hadith prophétique, elle a noté que quiconque obtient l’agrément de ses parents, obtient l’agrément d’Allah, et quiconque provoque la colère de ses parents, provoque la colère d’Allah.
Cette piété filiale, placée sur un piédestal en islam, doit être entretenue même après la disparition des parents, en priant pour eux, en faisant de l’aumône pour eux, mais aussi en entretenant les liens avec les proches, amis et parents ces derniers, selon la conférencière.
Par cette action de solidarité et d’entraide – crédo du REGAR – , il s’agit de faire profiter les parents décédés, des prières et bienfaits obtenus grâce aux actes fait en leur mémoire, a fait valoir Sarr.
L’association REGAR est constituée de “fils et de filles de gardes républicains qui ont eu un vécu ensemble dans les différents camps de garde disséminés à travers le territoire national et qui ont décidé de se regrouper pour revivre leur enfance et établir des relations de solidarité et d’entraide entre eux”.
Plus de 300 membres ont été enregistrés dans le cadre d’un recensement qui se poursuit encore, pour la massification de l’association dans le pays et la diaspora, a dit Papa Galy Sarr.
Initialement dénommé les gardes du cercle, le corps des gardes républicains a connu une évolution dans le temps.
Ce sont d’anciens éléments de l’armée française qui ont ouvert des camps comme le Camp tropical de Thiès, celui de Louga, entre autres. Leur corps a été dissous en 1969 et remplacé par la police.