L’actualité politique domine la livraison des quotidiens de ce mardi, selon lesquels Khalifa Sall et les autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi seraient sur le point de mettre fin à leur alliance.
M. Sall participe au dialogue national auquel le président de la République a convié les leaders politiques, tandis que les autres leaders de YAW ont refusé d’y prendre part.
“L’allusion à Khalifa Sall, président de Taxawu Senegaal, dans un communiqué rendu public hier, est claire […] Yewwi Askan Wi continue ses tergiversations, avec une énième mise en garde contre l’ancien maire de Dakar”, note Le Quotidien.
YAW a décidé de “s’abstenir de tout compromis avec Macky Sall”, rappelle Kritik’, se demandant si Khalifa Sall, qui a “transgressé” cette règle de conduite, fera l’objet d’une “expulsion” ou pas.
Sa “menace d’expulsion” fait croire à WalfQuotidien que “le dialogue national […] risque d’imploser la coalition Yewwi Askan Wi”.
L’Observateur qualifie de “menaçant” le communiqué publié par YAW, concernant le leader de Taxawu Senegaal, tout en mettant l’accent sur “la position inconfortable” de Macky Sall. Ce dernier est “partagé” entre “ceux qui appellent à l’apaisement” de la situation politique du pays et “ceux qui militent pour le respect de l’État de droit”, les deux n’allant pas de pair, selon L’Observateur.
Le Témoin Quotidien annonce que “les participants à la commission politique du dialogue national sont parvenus à un consensus sur les sujets dont ils doivent débattre”. “Dès demain, ils commenceront leurs travaux […] pour déposer leurs conclusions au plus tard le 25 de ce mois”, poursuit le journal.
Il reste des réglages à faire dans la mesure où, selon L’info et Sud Quotidien, la commission politique du dialogue national est encore à la recherche d’un “homme consensuel” chargé de diriger ses travaux, le professeur Babacar Kanté, déjà annoncé à la tête de ladite instance, étant “indisponible”.
Un “abus de pouvoir”
Les quotidiens commentent aussi la décision annoncée par le chef de l’État d’augmenter de 25.000 francs CFA l’allocation mensuelle des “badjénou gokh”, ces femmes auxiliaires de santé, chargées d’assister les professionnels du secteur.
WalfQuotidien parle d’une “générosité suspecte”, des opposants interrogés par le journal estimant que des motivations d’ordre électoral seraient à l’origine de cette mesure.
Selon Le Soleil, 9.136 “badjénou gokh” doivent bénéficier de cette décision présidentielle.
“Macky Sall charme des couches vulnérables”, titre L’As, ajoutant que “les ‘badjénou gokh’ percevront 50.000 francs CFA à partir du mois prochain”.
C’est la preuve de la “reconnaissance de l’engagement citoyen de ces braves dames”, écrit Le Témoin Quotidien, selon lequel le président de la République a pris la décision “dans le but d’intensifier la lutte contre les décès maternels”, les “badjénou gokh” intervenant notamment dans la santé maternelle et infantile.
Sud Quotidien affirme que “l’inquiétude grandit chez les professionnels des médias au Sénégal” à cause des “emprisonnements de journalistes”.
Il évoque la suspension du signal de la chaîne privée Walf TV pour une durée de trente jours, une décision des autorités sénégalaises que Reporters sans frontières considère comme un “abus de pouvoir”.