Le président de la chambre criminelle a décidé de retenir l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, rejetant ainsi la demande de renvoi formulée par la défense.
Les avocats de la patronne du salon ‘’Sweet beauty’’, Ndèye Khady Ndiaye, ont demandé un renvoi de l’audience, le temps de bien visionner les vidéos contenues dans le dossier. Ils ont aussi plaidé pour le renvoi du jugement, arguant que leur cliente était enceinte.
Les avocats de Ousmane Sonko ont également sollicité le renvoi du procès.
L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr est jugée en audience spéciale, ce mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar.
Les débats sont présidés par le juge Moustapha Fall.
Adji Sarr qui accuse Ousmane Sonko de »viols répétés » et »menaces de mort » est arrivée vêtue d’une robe rouge bordeaux.
Ndeye Khady Ndiaye, la patronne du salon ‘’Sweet beauty’’ est également présente.
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, lui ne s’est pas présenté. Ses avocats sont sur place.
Il avait posé des conditions préalables à sa présence au procès, exigeant, entre autres, le respect de son itinéraire pour se rendre au tribunal, la levée des barricades érigées aux alentours de son domicile dakarois, à la Cité Keur Gorgui.
Ouvert, le 16 mai, le procès pour viols présumés de l’opposant Ousmane Sonko avait été renvoyé au 23 mai, en audience spéciale.
Le procès s’était ouvert sans le maire de Ziguinchor, retiré depuis quelques jours dans cette ville du sud du Sénégal dont il est l’édile.
Ousmane Sonko a indiqué avoir décidé de ne plus collaborer avec la justice dans cette affaire politico-judiciaire qui tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021 et dans le cadre de laquelle il est accusé de »viols répétés » et »menaces de mort » présumés par une masseuse dakaroise.
Adji Sarr, qui travaillait dans le salon de massage ‘’Sweat Beauty’’, accuse depuis février 2021, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, de ‘’viols répétitifs et de menaces de mort’’.
L’opposant, maire de Ziguinchor, et ancien député, sous contrôle judiciaire depuis mars 2021, nie les faits et soutient être la cible d’un ‘’complot’’ tramé par ses adversaires politiques.
Le déclenchement de cette affaire avait provoqué de violentes manifestations occasionnant la mort de 14 personnes et de nombreuses destructions en mars 2021.