Le Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK) qui se tient depuis 1977 dans le sud du Maroc, offre un espace où »les histoires africaines peuvent être racontées, entendues et appréciées », a dit son directeur à l’envoyée spéciale de l’APS.
De l’envoyée spéciale de l’APS: Fatou Kiné Sène
»Depuis bien des décennies, notre Festival a été un lieu de rencontre des cinéastes africains et des cinéphiles du monde et nous sommes fiers d’avoir créé un espace où les histoires africaines peuvent être racontées, entendues et appréciées par un public international », a relevé son initiateur lz-Eddine Gourirran à quelques heures de son ouverture officielle (6-13 mai).
Il souligne que l’option du FICAK depuis 46 ans se justifie par le souci de donner »une place de choix au 7e art du continent ».
»Je suis le créateur de ce festival en 1977. Notre objectif est de voir des films africains. On voyait des films américains, indiens, soviétiques et français, mais ce n’était pas logique. Il fallait donner une place aux films africains », a-t-il rappelé.
lz-Eddine Gourirran note que le FICAK qui célèbre cette année sa 23ème édition a choisi de se tourner vers l’Afrique pour lui offrir »l’opportunité de faire entendre sa voix et de montrer les potentialités artistiques dont elle dispose sans nul complexe vis-à-vis de l’Occident ».
Cette année encore, annonce son créateur, le Festival mettra en lumière le »talent et la créativité des cinéastes africains » avec 12 films longs métrages venant de dix pays du continent et 15 courts métrages de treize pays d’Afrique pour la compétition officielle.
Le court métrage »Kipou » du réalisateur Abdoulaye Sow est le seul film sénégalais en compétition.
Le FICAK met à l’honneur le cinéma camerounais cette année avec une rétrospective proposée aux cinéphiles de Khouribga, une ville du royaume chérifien réputée pour ses phosphates.
La 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga compte également s’intéresser à la question de »la mémoire et de la préservation du patrimoine cinématographique africain », à travers notamment un colloque dont l’historien et universitaire sénégalais Ibrahima Thioub figure parmi les intervenants.