SANTE-Hôpitaux: la faiblesse des ressources financières à la base des contre-performances (universitaire)
La contre-performance notée dans pratiquement tous les hôpitaux du Sénégal s’explique par la faiblesse des ressources financières devant leur permettre de faire face à leurs charges de fonctionnement et à leurs besoins en investissement, a indiqué le doyen de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Professeur Bara Ndiaye.
»La contre-performance notées dans pratiquement tous les hôpitaux du Sénégal s’explique surtout par la faiblesse des ressources financières devant leur permettre de faire face à leurs charges de fonctionnement et à leurs besoins en investissement », a souligné Pr Bara Ndiaye qui intervenait mercredi à la séance académique mensuelle de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).
L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) débattait du thème »La performance des établissements publics de santé (EPS) du Sénégal ».
Selon le Professeur Bara Ndiaye, »ces problèmes financiers, malgré les efforts de l’Etat, ont entraîné un accroissement de la dette de la plupart de ces établissements ».
Aussi, »les hôpitaux sont affectés par l’accroissement des pertes financières liées aux patients non solvables et aux politiques de gratuité notamment le plan Sésame et la couverture maladie universelle (CMU) préconisées par l’Etat », a ajouté Pr Ndiaye.
Il a jugé la question des urgences »épineuse » en particulier à Dakar, car le nombre de lits d’urgence dans les hôpitaux est »extrêmement faible » pour faire face à la demande. Et la difficulté a été accentuée par la fermeture de l’hôpital Le Dantec, qui, a t-il, rappelé »prenait en charge la plupart des urgences ».
Parmi les pistes de solution, il a préconisé »d’accroître la capacité d’accueil des structures sanitaires pour leur permettre d’assurer la prise en charge des cas d’urgence ».
La deuxième thématique de la rencontre intitulée »Académie et transmission » a été présentée par le Professeur Abdallah Cissé, juriste et membre titulaire de l’ANSTS. Il a lancé »une invitation confraternelle à questionner la mission de l’académie dans notre société en terme d’utilité et d’impact ».
Le président de l’ANSTS, Dr Moctar Touré, a rappelé que la mission première de l’Académie, créée en 1999, était de réfléchir sur un certain nombre de thématiques et problématiques qui interpellent la société et, sur la base de ces réflexions, apporter des réponses, conseiller l’Etat à sa demande ou sur initiative de l’institution.
Selon lui, »l’ANSTS interagit avec les autres composantes de la communauté, le secteur privé et la société civile au sens plus large ». »Nous avons aussi une mission d’impulsion, de coordination et de mise en synergie des acteurs de l’écosystème de la science et de la technologie du Sénégal », a dit Dr Touré.