Les quotidiens rendent, ce jeudi, un dernier hommage à l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, qui repose désormais à Nioro (centre), sa ville natale, où il a été inhumé mercredi.
“À Dieu, Almamy !” titre le quotidien Le Soleil, qui a largement évoqué la levée du corps du défunt, mercredi, à l’hôpital militaire de Ouakam, à Dakar. L’enceinte de cet établissement de santé a “refusé du monde”.
Une cérémonie funèbre marquée par une “pluie d’hommages et de témoignages, les uns plus poignants que le autres”, pour saluer la mémoire du défunt, en présence de représentants du gouvernement, dont le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, et de son collègue chargé des Forces armées, le général Birame Diop.
“A Nioro, où il repose désormais, l’émotion est à son comble”, rapporte Le Soleil. “Tout le monde connaît […] Maba Diakhou Ba. Moustapha avait presque tout ce qu’avait son grand-père, qui est décédé à l’âge de 58 ans”, a relevé Mamadou Ndiogou Ba, porte-parole de la famille de Maba Diakhou Ba, dont les propos sont relayés par Vox Populi.
L’ancien ministre des Finances et du Budget est décédé le 4 novembre dernier en France, à l’âge de 59 ans.
“Connu pour sa générosité, son professionnalisme et son esprit patriotique, Mamadou Moustapha Ba repose désormais au cimetière Nouroulaye de Nioro du Rip. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule immense”, rapporte le quotidien L’As.
Des personnalités politiques et militaires ont pris part aux obsèques de l’ancien enfant de troupe du prytanée Charles-N’Tchoréré de Saint-Louis (nord), signalent L’As et d’autres journaux.
“Moustapha Ba retourne pour toujours à Nioro”
Attendue dans cette ville, dimanche 10 novembre, pour son inhumation, la dépouille du ministre Mamadou Moustapha Ba est finalement arrivée à Nioro trois jours plus tard, note le quotidien EnQuête.
Dans sa ville natale, “parents, amis, collègues et voisins ont prié pour le repos du défunt et fait de nombreux témoignages qui révèlent la dimension exceptionnelle de l’ancien ministre affectueusement appelé Bosquier”, ajoute EnQuête.
“Mamadou Moustapha Ba retourne pour toujours à Nioro”, où il a été inhumé “après plusieurs péripéties”, souligne Libération en rappelant l’enquête ouverte par le parquet du tribunal de grande instance de Dakar pour connaître la cause de son décès.
Le procureur de la République, avant de prendre cette décision, avait préalablement ordonné une autopsie dont les résultats ont révélé des “éléments qui sont de nature à attester que la mort [de Mamadou Moustapha Ba] n’est pas naturelle”.
Les quotidiens abordent en même temps les derniers rassemblements de la campagne électorale en vue des élections législatives de dimanche prochain. Ils constatent que les états-majors concentrent leurs forces sur la capitale, Dakar, avant la fin de la campagne prévue vendredi.
“Dakar, enjeu capital”, titre WalfQuotidien, selon lequel l’enjeu de ces élections législatives est “de taille” pour le Pastef, la formation politique au pouvoir, qui “cherche une majorité pour asseoir son ‘Projet’ et gagner la mairie de Dakar” aux prochaines élections municipales.
“Depuis 2009, écrit WalfQuotidien, la capitale nargue les pouvoirs [qui se sont succédé à la tête de l’État], en succombant aux charmes de l’opposition, de Taxawu notamment”, une coalition dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar.
Environ “1.080 agents en situation irrégulière” au ministère de la Santé
Sud Quotidien s’intéresse à la gouvernance du secteur de la santé et exhibe “les chiffres du mal” publiés par le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, lors d’une rencontre avec des journalistes.
Outre “des dépenses exécutées mais non encore justifiées de près de 800 millions de francs CFA, concernant le Programme national de lutte contre le paludisme, pour la période 2018-2020”, le ministre révèle que “1.080 agents de santé sont en situation irrégulière, dont 480 présents dans la base de données du ministère de la Santé et de l’Action sociale et non répertoriés [par la direction] de la solde”.
S’y ajoutent “600 agents actifs dans le fichier de [la direction de la] solde et non répertoriés dans la base de données” du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ajoute Sud Quotidien en citant Ibrahima Sy.
L’Observateur, pour sa part, s’intéresse au “grand banditisme au cœur de l’État”, une affaire dans laquelle des personnalités “ont monté un faux dossier pour détourner des fonds publics”.
Le journal cite, parmi les personnes mises en cause, un célèbre homme d’affaires, un inspecteur des impôts et un gouverneur.