La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite de divers sujets, dont la sortie de prison de l’opposant Bougane Guèye Dany, relaxé la veille par le tribunal des flagrants délits de Tambacounda.
L’opposant et homme d’affaires était sous mandat de dépôt depuis le 21 octobre. Il avait été placé en garde à vue trois jours auparavant pour refus d’obtempérer.
Le leader de Gueum Sa Bopp avait été interpellé en compagnie d’autres leaders de l’opposition, pendant qu’ils se rendaient à Bakel, pour disent-ils assister les populations de ce département touchées par la crue du fleuve Sénégal.
Jugé mercredi par le tribunal des flagrants délits de Tambacounda, il a été condamné à un mois de prison avec sursis pour refus d’obtempérer, mais relaxé pour les chefs d’accusation de rébellion et outrage à agent.
Plusieurs journaux évoquent un dénouement heureux, dont Sud Quotidien, qui rapporte que le juge a allégé le réquisitoire du procureur de la République. Ce dernier avait requis contre Bougane Guèye Dany “une peine de 3 mois ferme assortie d’une amende de 500.000 FCFA”.
“Le juge des flagrants délits du tribunal de Tambacounda a condamné Bougane Guèye Dany à deux mois avec sursis pour refus d’obtempérer, avant de le relaxer des délits de rébellion et d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Ce verdict libère le leader de Gueum sa Bopp et rabaisse la tension politique qui était vive depuis son arrestation”, lit-on dans les colonnes du journal Le Quotidien.
Vox Populi livre “les premiers mots de Bougane après sa sortie de prison”. “Je remercie tout le monde”, a-t-il notamment déclaré. “Le plus important, c’est la victoire de l’opposition, au soir du 17 novembre 2024’’, a dit l’opposant dans des propos rapportés par Vox Populi, laissant entendre qu’il serait resté en prison plus longtemps si nécessaire.
Il précise sa pensée dans des déclarations que L’Observateur met en exergue à sa une : ”Défendre le pays vaut plus que ma liberté”, dit le leader de Gueum Sa Bopp, membre de la coalition ”Samm Sa Kaddu” regroupant des figures importantes de l’opposition sénégalaise.
“Bougane Guèye Dany triomphe” (Les Echos) et “reste éligible” (Enquête). “Les militants de Gueum sa Bopp peuvent pousser un grand ouf de soulagement. Leur leader va conserver son éligibilité, malgré les lourdes charges qui étaient retenues contre lui”, écrit Enquête.
Les journaux rapportent aussi que la caravane du leader de Pastef, le parti au pouvoir, a été attaquée à Koungheul, dans le cadre de la campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Un garde du corps de Ousmane Sonko a été blessé, l’avant-bras de Malick Gackou, un des alliés de Pastef, a été fracturé, selon le quotidien L’As. Le Grand Parti, formation politique de M. Gackou, dénonce une “tentative d’assassinat”, rapporte Vox Populi.
Source A évoque ”une attaque spontanée”. ”Malgré le fait qu’Ousmane Sonko soit flanqué d’éléments du GIGN, souligne le journal, des assaillants ont lancé un assaut contre la caravane de Pastef”.
“De nombreux dégâts matériels” ont été également enregistrés, relève Rewmi quotidien. ”Les assaillants poussés à la fuite après une riposte, leur véhicule saccagé”, ajoute le quotidien Libération.
Le Journal Le Quotidien annonce un nouvel emprunt de 181 milliards de francs CFA du Sénégal. ”300 millions de dollars américains, soit environ 181 milliards de francs CFA, c’est le nouvel emprunt que l’Etat du Sénégal a levé sur le marché financier international”.
”Des ressources destinées à “couvrir les besoins de financement dans le cadre de l’exécution budgétaire de l’année 2024”’, indique Le Quotidien. Ce montant a été levé ”sur le marché financier au taux de 6,33% pour une maturité de sept ans”, précise Le Soleil.
Le quotidien Enquête revient sur l’histoire de l’Assemblée nationale du Sénégal, qui oscille “entre gloire et chaos”, selon cette publication.
”Depuis sa création, [l’Assemblée nationale] a été le théâtre de scènes politiques qui ont marqué l’histoire du pays. Du charisme des figures politiques notables telles que Lamine Guèye et Caroline Faye aux épisodes tumultueux de débats houleux et de changement de cap […]”, le journal propose à ses lecteurs ”une plongée au cœur de l’institution”.