Les journaux parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise demeurent encore sous le choc après l’annonce de la disparition en mer d’une soixantaine de migrants originaires de Fass-Boye, une localité de la région de Thiès.
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a annoncé mardi dans la soirée qu’une embarcation transportant 37 migrants sénégalais et un ressortissant bissau-guinéen avait été secourue au large du Cap Vert.
La pirogue était partie le 10 juillet dernier de la localité de Fass Boye avec à son bord une centaine de passagers qui tentaient de rallier l’Espagne.
Citant l’Organisation internationale des migrations (OIM) Enquête confirme la mort de 63 migrants qui étaient portés disparus dans ce nouveau drame
‘’On en sait un peu plus sur la pirogue qui avait quitté Fass Boye, une localité située dans la région de Thiès, le 10 juillet dernier. Selon l’OIM plus de 60 migrants sont présumés avoir perdu la vie à bord de cette embarcation partie des côtes sénégalaises, plus précisément de Fass Boye’’, écrit le journal.
‘’Le nombre de personnes décédées est estimée à 63, celui des survivants à 38, dont quatre enfants âgés de 12 à 16 ans’’, détaille la publication.
A ce sujet, Le Quotidien ironise en Une : ‘’ ‘‘Fass Boye au Drame’’.
‘’Si 37 personnes sont restées en vie, il y a 7 personnes décédées à bord de l’embarcation, et 56 portés disparus et sans doute des morts’’.
‘’Fass Boye est devenue cette année une zone de départ car une autre pirogue venant de cette zone a été secourue samedi par la marine Royale marocaine’’, note la publication.
‘’L’hécatombe se dessine’’, avertit Libération en faisant allusion au bilan macabre de la pirogue partie de la localité de Fass Boye et secourue au Cap-Vert.
A Fass Boye, localité d’où est partie la pirogue les populations sont très remontées contre l’Etat qu’elles accusent de passivité.
Au lendemain du drame de maritime ayant fait 60 morts ‘’Intifada à Fass Boye’’, titre le Témoin qui revient sur des manifestations violentes de jeunes survenues la veille dans cette localité.
»Des jeunes manifestants en colère ont incendié hier le service régional de pêche, le CEM, le marché et divers commerces avant de détruire le verger du président du comité local de pêche. Les gendarmes de Tivaouane, débordés, ont fait appel à des renforts », rapporte le journal.
‘’Fass Boye en colère, indexe l’Etat’’, note Bès Bi Le Jour en signalant que des jeunes ont brulé des pneus pour exprimer leur mécontentement contre la ‘’passivité de l’Etat’’.
‘’Personnes dans cette localité n’a apprécié la façon dont cette disparition a été diligentée’’, relève le journal.
Analysant cet énième drame de l’émigration irrégulière, Sud Quotidien ajoute que ‘’la saignée ne s’estompe pas’.
‘’Le sauvetage au Cap-Vert, de 38 migrants avant-hier de la pirogue ayant pris départ à Fass Boye, le 10 juillet dernier, avec à son bord 101 personnes, est un drame de plus enregistré chez les candidats à l’émigration irrégulière. La preuve que le phénomène de la migration irrégulière par voie maritime, avec son corolaire de morts ne s’arrête pas’’, commente la publication.
Pendant ce temps, d’autres titres ont mis en relief une sortie publique de l’ancien Premier ministre, Mohammed Boun Abdallah Dionne, candidat déclaré à la candidature à l’élection présidentielle de la coalition au pouvoir, Benno Bok Yakaar.
‘’Mohammed Boun Abdallah Dionne, candidat’’, indique Le Soleil en soulignant que l’intéressé par le biais d’une publication sur le réseau social X, promet une victoire éclatante à la coalition (BBY), s’il était choisi pour la représenter à cette élection prévue en février 2024.