La découverte d’une pirogue au large de Dakar avec les corps de trente migrants en état de décomposition avancée est un des sujets au menu des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’L’information a suscité une vive émotion dans la soirée du dimanche. Une pirogue découverte au large de Dakar avec des corps en état de décomposition avancée. La Marine en a dénombré 30. Un acteur du secteur estime que ça devrait être l’embarcation partie de Mbour il y a deux mois sans nouvelles’’, écrit le quotidien Bës Bi.
Libération livre ‘’les témoignages de l’horreur’’. Dans le journal, un pêcheur confie : ‘’La pirogue avait le drapeau allemand et cela renseigne qu’elle vient de Mbour. On s’est approché mais l’odeur qui s’y dégageait était horrible. Il n’y avait que des squelettes’’. ‘’L’autre détail important est l’absence d’eau dans la pirogue. En effet, cela renseigne que les candidats au +Barça walla barsakh+ se sont perdus en mer durant plusieurs semaines avant de mourir de faim et de soif. Une terrible fin…’’, rapporte Libération.
‘’Jusqu’où ça va aller, car le drame de l’émigration ne s’estompe pas ? Et les tragédies s’enchaînent sur nos côtes, qui deviennent des mouroirs pour ces candidats à l’émigration irrégulière. Après le naufrage de Mbour, qui a fait au moins 40 morts, une pirogue avec 30 corps sans vie a été découverte le dimanche 22 septembre 2024 en début de soirée à Ouakam, qui a déjà subi un drame pareil il y a quelques mois’’, écrit Le Quotidien.
S’intéressant à la provenance de la cette pirogue, Vox Populi souligne : ‘’Moins de 24 heures après la découverte macabre d’une embarcation à la dérive, au large des Mamelles avec des dizaines de corps sans vie en état de décomposition avancée, les langues ont commencé à se délier. A Yoff, localité d’où sont originaires les pêcheurs ayant croisé la route de la pirogue dans laquelle gisaient les corps sans vie, des témoignages d’acteurs du secteur plus croient savoir qu’il s’agit de l’embarcation en provenance de Mbour qui était restée sans nouvelle, depuis plus d’un mois’’.
‘’Le drame de trop’’, dit EnQuête qui estime que l’émigration irrégulière est ‘’une faillite collective’’. La publication rapporte que ‘’du 1er janvier au 15 septembre 2024, 26 758 migrants ont atteint les côtes des îles Canaries à bord de 394 pirogues, selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur. C’est presque le double par rapport à la même période en 2023, où il a été enregistré 14 454 migrants pour 258 embarcations, soit une augmentation de 85,1% en 2024, selon les chiffres du gouvernement espagnol. Parallèlement, le nombre de morts et de disparus a également sensiblement augmenté, avec leurs lots de rêves brisés, de familles dévastées et une jeunesse qui choisit l’exil, faute de perspectives viables’’.
En politique, le même journal signale que Khalifa Sall et cie passent à ‘’l’offensive’’ en perspective des élections législatives du 17 novembre. ‘’À moins de deux mois des élections législatives prévues le 17 novembre prochain, une nouvelle coalition politique vient de voir le jour. Elle est baptisée Samm Sa Kaddu, “Sauver le Sénégal”. Ce front est constitué de plusieurs partis et mouvements politiques. Parmi eux, on retrouve des formations comme le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), l’Alliance pour la renaissance et la citoyenneté (Arc), Taxawu Sénégal, Les Serviteurs, le Parti de la renaissance et de la prospérité (PRP), I’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) ainsi que Gueum Sa Bopp. Une diversité politique présentée comme une force destinée à rassembler les aspirations de plusieurs segments de la société sénégalaise’’, écrit le journal.
A quelques jours de la rentrée scolaire, Sud Quotidien met en exergue les ‘’grands défis qui attendent l’école’’. ‘’Malgré tous les efforts consentis par les divers régimes qui se sont succédé à la tête du pays, l’école sénégalaise peine encore à atteindre le niveau de performance requis pour conforter son ambition de d’excellence. En témoigne la relative baisse du taux d’admission au Bac et du Bfem notée pour cette année. A quelques jours de l’ouverture des classes pour l’année académique 2024-2025, l’occasion semble propice pour revisiter les grands défis qui attendent l’école. Des défis qui ont pour noms déficit d’enseignants, de classes et de tables-bancs, floraison d’abris provisoires, forte déperdition scolaire, grèves cycliques’’, selon Sud.