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Informer juste notre devoir !!!

RECONNAISSANCE DES MÉDIAS : AMADOU DIOUF RECADRE LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET INTERPELLE…

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Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé qu’il va publier le 30 novembre 2024 un arrêté portant reconnaissance des médias par l’État du Sénégal. Nous le disons tout de go : cet arrêté est non seulement illégal mais elle constitue une violation flagrante de la liberté de la presse garantie par la Constitution sénégalaise.

 

En effet, la nécessité d’assainir le landerneau de la presse est acceptée par tous les acteurs du secteur mais elle ne doit pas servir de prétexte pour mettre ces derniers au pas ou les empêcher d’exercicer leur droit constitutionnel d’informer juste et vrai.

 

Faut-il le rappeler, la liberté de la presse, qui repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression, est est l’un des principes fondamentaux de la Démocratie. Et dans la Constitution du 22 janvier 2001, en vigueur, il est clairement stipulé aux articles 10, 11 et 12 que la liberté d’exprimer et de diffuser ses opinions, la création d’un organe de presse (qui n’est soumise à aucune autorisation préalable) et la liberté d’association sont des droits inaliénables dans la limite du respect de la loi. Puisque le journaliste n’est pas au-dessus de la loi et qu’il demeure un justiciable comme tout autre citoyen.

Article 10

Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public.

Article 11

La création d’un organe de presse pour l’information politique, économique, culturelle, sportive, sociale, récréative ou scientifique est libre et n’est soumise à aucune autorisation préalable.

Le régime de la presse est fixé par la loi.

Article 12

Tous les citoyens ont le droit de constituer librement des associations, des groupements économiques, culturels et sociaux ainsi que des sociétés, sous réserve de se conformer aux formalités édictées par les lois et règlements. Les groupements dont le but ou l’activité est contraire aux lois pénales ou dirigé contre l’ordre public sont prohibés.

 

Par conséquent, le Mouvement les Sentinelles du Peuple (MSP) condamne fermement cette initiative du ministre de la Communication qui n’est, en réalité, qu’une tentative de musellement de la presse. Le MSP rappelle par ailleurs, pour la gouverne du ministre de Communication, que le 3 mai a été proclamé « Journée mondiale de la liberté de la presse » en 1993 par l’Assemblée générale des Nations-Unies. Cela faisait suite à la recommandation adoptée lors de la 26e Session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991.

 

Telle une piqûre de rappel, le 3 mai vient donc marteler aux oreilles des gouvernements leur obligation de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Conformément à la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

 

Le MSP interpelle ainsi, sur cette forfaiture rampante, Reporters Sans Frontières (RSF), Amnesty International, Raddho, Afikajom centre, Forum du justiciable, Forum civil, WARC, Ong 3D, LSDH… en somme, tous les militants des droits humains, de la bonne gouvernance et des libertés démocratiques.

Afin que nul n’en ignore !

Amadou DIOUF

Journaliste

Président MSP

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