La publication de plusieurs rapports en lien avec la gestion publique du régime de Macky Sall alimente vivement les débats. La presse a fait de cette affaire ses choux gras. À la lumière des informations contenues dans ces rapports dont certains sont rendus publics par la Cour des comptes, certaines personnalités à qui on avait confié une gestion doivent être inquiétées. Des actions judiciaires sont-elles envisageables ?
Le porte-parole du gouvernement a réagi face à cette question. Moustapha Ndieck Sarré évoque d’emblée le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs. Pour lui pas question d’interférer dans l’action judiciaire. « Ce que nous pouvons faire, c’est de commanditer des audits et laisser maintenant le soin à la justice de faire son travail », tient-il à préciser.
L’indépendance de la justice semble être une croyance chez les nouveaux dirigeants. Pour renvoyer définitivement la balle dans le camp des autorités judiciaires, le porte-parole du gouvernement estime que « c’est à la justice de voir quelle suite elle va donner » à ses rapports qui sont publiés.
« Aucun ordre, à ce que je sache n’a été donné » au Procureur de la république allant dans le sens de poursuites judiciaires. Si ce dernier « juge nécessaire de poursuivre des personnes qui ont commis des fautes graves, il le fera ».
Quid des recommandations contenues dans les différents rapports et les possibles ouvertures d’informations judiciaires ?
« Aucune entrave dans l’action de la justice » n’aura lieu, réaffirme M. Sarré. « Si celle-ci considère qu’il y aura des poursuites à l’endroit de certaines personnes qui ont eu des écarts dans la gestion des denier publics, rassurez-vous, il en sera ainsi » conclut-il.
Abdoulaye Diagne