Lors de son récent face-à-face avec une partie de la presse nationale, le président du parti Pastef/ Les Patriotes a exhibé son passeport diplomatique quand il répondait à une question relative au contrôle judiciaire dont il fait l’objet depuis maintenant un an.
Ousmane Sonko avait fait savoir qu’il a fait renouveler son passeport il y a juste quelques mois. Une façon selon lui de montrer que le contrôle judiciaire n’entame en rien son droit de disposer de ce document de voyage, même s’il reconnaît que son passeport ordinaire « est entre les mains du juge ».
Cette déclaration a fait réagir le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur via un communiqué rendu public ce dimanche.
À travers ce communiqué, les services de Aïssata Tall Sall tiennent à faire les précisions suivantes.
Le document fait savoir que « le 17 juin 2021, donc depuis bientôt un an, le passeport diplomatique de Monsieur Ousmane Sonko a été renouvelé, à la demande des services de l’assemblée nationale ». Le même communiqué informe que le ministère des affaires étrangères « ne peut, en l’absence d’une décision de justice, refuser la délivrance d’un passeport à un ayant droit ».
Toutefois, note le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, « la détention d’un passeport diplomatique n’enfreint en rien l’application du contrôle judiciaire qui emporte une
interdiction de sortie de territoire par le juge, sous le contrôle de la police de l’air et des frontières.
Cette dernière partie du communiqué a suscité une réaction du collectif des avocats de Ousmane Sonko.
Selon le document signé par Me. Bamba Cissé, le collectif des Avocats du député-Maire Ousmane Sonko « se désole de cette démarche malheureuse du ministère des affaires étrangères et rappelle l’impérieuse nécessité du respect du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs ».
Les avocats du maire de Ziguinchor martèlent que « le ministère ne pouvant s’arroger la possiblité de décider, à la place des organes de poursuite et d’instruction, des conséquences de la mesure de contrôle judiciaire ».
Le Collectif rappelle également que « la réitération des violations du secret de l’enquête ne sera plus sans conséquence ». Aussi, il « réaffirme sa volonté de poursuivre tous ceux qui concourant à ces infractions, seraient de nouveau amenés à violer le secret de l’instruction et à jeter l’opprobre sur un inculpé présumé innocent au stade actuel de la procédure ».
Rendez-vous est donné à l’opinion nationale et internationale dans les prochains jours, pour des précisions par voie de presse, conclut la note du collectif des avocats de Monsieur Ousmane Sonko.
Source Capvertinfos.sn