Procès de l’assassinat de Thomas Sankara: le Burkina retient son souffle
Après 35 ans d’attente, 20 ans de procédures judiciaires et 6 mois de procès, peut-on espérer la vérité dans l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara ? Durant les six mois qu’a duré le procès, 102 témoins ont défilé à la barre du tribunal militaire de Ouagadougou.
Pour Luc Damiba secrétaire général du comité international du mémorial de Thomas Sankara, ancien chef d’état du Burkina Faso assassiné en octobre 1987, ce procès « tant espéré » a été à la hauteur des attentes. Il se réjouit du fait que « ce procès historique soit tenu jusqu’au bout ».
Cette situation, le secrétaire général du comité international du mémorial de Thomas Sankara le considère comme « une victoire d’étape ».
Pour Luc Damiba, il est important de se réjouir d’avoir entendu d’urant ce procès, « les acteurs révéler les identités du commanditaire, de l’exécutant et du planificateur ».
Selon Luc Damiba qui prépare un documentaire sur ce procès historique, « il y a eu des révélations importantes durant les six mois ».
Comme exemple, il cite le fait « qu’on a su que le véhicule qui a conduit le commando-tueur a quitté le domicile de Blaise Compaoré et dans le convoi, il y avait sa voiture personnelle ».
Luc Damiba avance que quelque puisse être le verdict de ce procès, « les historiens peuvent maintenant écrire ». Pour le moment le Burkina retient son souffle jusqu’au mercredi 6 avril prochain, date à laquelle le verdict du procès est attendu.
Pour mémoire, Blaise Compaoré, principal accusé, n’a pas pris part à ce procès. L’ancien président, exilé en Côte d’Ivoire, sera jugé par contumace.
Avec Capvertinfos.sn