Alioune Sall, Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a révélé la liste des groupes de presse officiellement reconnus par l’État sénégalais. Cette démarche fait partie des réformes entreprises par le gouvernement pour organiser et encadrer ce secteur en plein essor.
Parmi les 535 médias répertoriés par le gouvernement, 112 respectent les normes, dont 54 presses en ligne, 10 chaînes de télévision, 14 journaux, 14 stations de radio, 11 radios communautaires et 6 Web TV.
Le ministre a précisé que cette liste est provisoire. Les médias non reconnus disposent de 72 heures pour régulariser leur situation et se conformer au code de la presse. Passé ce délai, ils seront exclus des aides et des marchés publics.
D’après la législation, toutes les structures audiovisuelles, qu’il s’agisse de radios ou de télévisions, doivent obtenir une autorisation du ministre en charge de la communication, conformément à l’article 94 de la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 relative au Code de la presse, pour être en conformité.
Selon Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, « aucune structure ne détient actuellement cette régularisation, d’où l’importance de la mettre en place ». Il s’est exprimé ce mardi matin lors de la publication officielle de la liste des médias reconnus par l’État du Sénégal.
Évoquant la situation des médias, le ministre a indiqué que plusieurs centaines de médias ne respectent pas les principales dispositions du Code de la presse. Il a également souligné une « prolifération de la désinformation et des discours de haine », ainsi que la présence d’acteurs « non identifiés » dans la profession.
D’après M. Sall, la cartographie du secteur des médias au Sénégal réalisée en 2023 révèle qu’il y avait 535 entités candidates au Fonds d’appui et de développement de la presse cette même année.
« Nous avons également constaté la déliquescence de l’environnement économique des médias, la précarité sociale et économique des acteurs des médias, des pratiques mercenaires de la plume de plus en plus fréquentes, ainsi qu’une répartition inéquitable des entités et des personnes physiques juridiquement non éligibles au Fonds d’appui et de développement de la presse », a regretté le ministre.