Candidat déclaré à la Présidentielle de 2023, Serigne Mboup est certainement l’un de ceux qui comprennent au mieux, l’Homo Sénegalensis dans le jeu politique. C’est ce qui explique certainement l’originalité et la particularité de sa démarche électorale et de son programme de gouvernance qu’il s’apprête à proposer aux sénégalais.
La question de l’emploi sera au cœur de sa gouvernance. Elle est déjà un des axes majeurs de son programme notamment le « Yokkuté beu Yeuk ko ». Autrement dit un développement impactant directement et rapidement sur l’homme. Et pour Serigne Mboup, « le jour où on décidera de produire ici même au Sénégal, ce dont on a besoin pour vivre, la question de l’emploi sera dépassée et le développement réel ». Ainsi s’exprimait hier le leader de And Nawlé au cours d’une émission radiophonique avec le journaliste Assane Gueye.
Même devant un contexte mondial fluctuant, donc imprévisible et difficile à maîtriser, Serigne Mboup est d’avis que les clefs du développement sont dans cette option : « Produire ce que nous consommons et réduire ce que nous empruntons ».
Relativement à la démarche de gouvernance, Serigne Mboup compte former un gouvernement de vingt et un Ministères dont seize (16) ministères pleins et cinq (05) ministères de régions, établis et résidents dans les régions, aux fins de mieux vivre et de mieux comprendre les réalités et autres aspirations régionales. « Cela permettra de donner un coup d’accélérateur dans l’exécution des programmes et de la procédure administrative ». Selon lui, « la coordination et l’orientation sont les socles d’un Ministère. C’est pourquoi, il faudrait responsabiliser et renforcer les directions »
Autre point, notamment la floraison de candidatures en prélude à la prochaine présidentielle de février 2024 et surtout les attaques acerbes qui ont fusé à l’endroit des aspirants. Pour lui, cette floraison de candidatures n’est que le reflet du choc des ambitions. Seulement, précise-t-il, « une fois dans l’urne, ce ne sont ni les insultes, ni les promesses mirobolantes encore moins l’argent qui amèneront les électeurs à voter pour tel ou tel autre candidat, mais plutôt l’impact d’un discours véridique qu’on leur a tenu ». C’est pourquoi le leader de And Nawlé dit avoir pris l’option de dire tout au long de la campagne électorale, la vérité à ses concitoyens. Et rien d’autre. Pour lui, épouser cette pensée de Machiavel selon laquelle « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » est tout simplement un acte de mauvaise foi. Et que le Créateur s’est demandé dans un des versets, pourquoi les humains se permettent de dire autre chose que la vérité.
Sa candidature, Serigne Mboup l’explique par son cursus riche et varié, mais surtout par la rigueur des Daaras, le vécu de l’informel et de l’étape de la formalisation. « C’est pourquoi nous avons décidé de nous impliquer pleinement dans le jeu politique puisque la politique a atteint un niveau où elle est devenue aujourd’hui une obligation pour l’humain. Nous avons décidé d’ouvrir une nouvelle voie pour plus de démocratie et de développement » dit-il.