Pape Alé Niang a exprimé son soutien aux propos d’Ousmane Sonko, suite à l’attaque des militants de Pastef à Saint-Louis. Le journaliste invite l’Etat à prendre ses responsabilités face à cette situation.
Ousmane est honnête !
Qu’est-ce qu’on reproche à Ousmane Sonko, président du parti PASTEF ? D’avoir dit tout haut ce que bon nombre de Sénégalais pensent tout bas. L’État a failli. Et la tête de liste de PASTEF n’a élevé la voix qu’à la troisième agression de ses militants.
Trop, c’est trop. Qui peut admettre ou cautionner l’agression sauvage des militants de PASTEF à Saint-Louis ? Un crime exécuté froidement. Quelle est la responsabilité de l’État devant cette dégénérescence de violence ? Pourtant, dès la première agression perpétrée contre la caravane d’Abass Fall, les auteurs jubilaient à travers des vidéos postées sur les réseaux sociaux d’avoir commis ce crime ; des personnes averties avaient tiré la sonnette d’alarme. Qu’est-ce qui a été fait ?
Puis, la caravane de Sonko a été attaquée à Koungheul. Des commissaires ont été relevés. Et les commanditaires ? L’enquête est au point mort. Et le dossier risque d’être classé sans suite. Alors Sonko assène ses vérités sans fard. Et c’est la ronde des moralisateurs.
Ousmane est honnête et sincère, mais surtout direct et clair quand il s’agit de dire ses vérités. Il pouvait s’envelopper sous le manteau de cette hypocrisie et tirer les ficelles en tant que Premier ministre. Mais ce n’est pas l’homme. Il n’avance jamais masqué. Il a le courage de ses idées et de ses positions. Malheureusement, au Sénégal, être honnête est souvent un délit, surtout en politique.