Le journaliste Pape Alé Niang, en prison depuis un mois, a été entendu vendredi par un juge d’instruction, a-t-on appris de sources médiatiques.
“Globalement, l’audition s’est très bien passée même si Pape Alé se porte mal, en raison de sa grève de la faim. Mais il s’est très bien défendu et il a répondu avec pertinence à toutes les questions”, a dit Me Moussa Sarr, un de ses avocats dont les propos ont été rapportés par le site emedia.
Le pool des avocats de M. Niang a déposé, dans la foulée, une demande de mise en liberté provisoire en faveur de leur client.
Selon emedia, Me Moussa Sarr a redit que Pape Alé Niang n’était pas poursuivi pour la divulgation du rapport interne de la Gendarmerie nationale sur le dossier judiciaire opposant Ousmane Sonko, figure de proue de l’opposition sénégalaise, à Adji Sarr.
- Sonko, inculpé de viol à la suite d’une plainte de cette employée d’un salon de massage dakarois, est sous contrôle judiciaire depuis près de deux ans.
La Coordination des associations de presse (CAP) a tenu, mercredi, à Dakar, un nouveau « conseil des médias », au cours duquel ses membres ont exigé la libération de Pape Alé Niang.
Le patron du site d’information Dakar Matin, très critique envers les dirigeants actuels du Sénégal, a été arrêté le 6 novembre dernier.
Il est accusé de “divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale”, “recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles”.
Inculpé depuis le 9 novembre, le journaliste est placé en détention préventive à la prison de Sébikotane, dans le département de Rufisque (ouest). Il risque une peine maximale de cinq ans de prison.
Pape Alé Niang observe une grève de la faim depuis vendredi dernier.