Le poète et universitaire palestinien Refaat Alaleer a été tué vendredi dans un bombardement de l’armée israélienne à Gaza, rapportent plusieurs médias selon lesquels cette nouvelle a provoqué une onde de choc en Palestine et au-delà.
Refaat Alaleer, professeur de littérature anglaise à l’université islamique de Gaza, a trouvé la mort après que l’armée israélienne a bombardé l’immeuble dans lequel il avait trouvé refuge, avec son frère, sa sœur et quatre de ses enfants, qui ont également péri dans cette frappe, ont annoncé des médias.
L’universitaire s’était réfugié la veille dans une école de la ville de Gaza, mais il avait reçu un appel des renseignements israéliens l’informant qu’il serait la cible d’une frappe, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Euro-Med Human Rights Monitor, citée par les mêmes médias.
Écrivain et activiste, Refaat Alaleer avait appris à plusieurs écrivains et blogueurs palestiniens à écrire et à rapporter des faits en anglais, afin d’alerter le monde sur le sort des populations de Gaza soumises à d’intenses affrontements depuis plusieurs semaines, en représailles de l’attaque opérée le 7 octobre dernier par le mouvement Hamas en territoire palestinien.
Il s’était fait le porte-voix du peuple palestinien depuis le début de cette guerre entre Israël et Hamas, qui a causé 17.487 morts, dont plus des deux tiers sont des femmes et des personnes de moins de 18 ans, selon un nouveau bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas.
‘’Si je dois mourir, vous devez vivre pour raconter mon histoire’’, écrivait-il dans son dernier poème intitulé ‘’If I must die, let it be a tale’’ (Si je dois mourir, que ce soit un conte), publié le premier septembre dernier sur X (ex-Twitter).
Surnommé ‘’la voix de Gaza’’, Refaat Alaleer avait 44 ans.