Partie de Tel-Aviv mardi, la marche des proches d’otages retenus à Gaza est arrivée samedi à Jérusalem. Les participants entendent maintenir la pression sur le gouvernement israélien afin d’obtenir la libération des otages, alors qu’Israël a jusque-là rejeté tous les appels au cessez-le-feu dans le conflit qui l’oppose au Hamas.
Le cortège des proches d’otages retenus à Gaza est arrivé à Jérusalem, samedi 18 novembre, après plusieurs jours de marche, pour maintenir la pression sur le gouvernement israélien afin d’obtenir leur libération, six semaines après l’attaque meurtrière du Hamas.
« Ramenez-les à la maison, maintenant », clamaient, comme depuis plusieurs semaines, quelques milliers de manifestants, appelés à se rassembler devant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
En début d’après-midi, une foule compacte, drapeaux israéliens et portraits d’otages à la main, est arrivée à Jérusalem après être partie, mardi, de Tel-Aviv, à une soixantaine de kilomètres de là.
En début de soirée, le Forum des familles des otages et disparus – l’organisation montée pour apporter une aide logistique aux proches des quelque 240 otages recensés par les autorités israéliennes – a annoncé que « toutes les familles » avaient obtenu de rencontrer lundi soir « l’ensemble du cabinet de guerre », dont Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Plusieurs sources ont fait état depuis une semaine d’une médiation, sous l’égide du Qatar, pour tenter de faire libérer des otages retenus dans la bande de Gaza en échange d’une trêve dans les combats.
Le gouvernement israélien a jusque-là rejeté tout appel à un cessez-le-feu dans le conflit qui l’oppose au Hamas, classé terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.
Jeudi soir, l’armée israélienne a annoncé avoir découvert le corps d’une otage, Yehudit Weiss, près de l’hôpital Al-Chifa de Gaza. Cette femme de 65 ans a été « assassinée par les terroristes dans la bande de Gaza », selon l’armée.
Vendredi, l’armée a annoncé avoir retrouvé la dépouille de Noa Marciano, une soldate de 19 ans otage du Hamas, en fouillant un bâtiment adjacent au même hôpital. Le mouvement islamiste avait affirmé lundi qu’elle avait été tuée dans des bombardements israéliens.
« Nous ne pouvons pas en perdre d’autres », a déclaré Yuval Haran, à l’initiative de la marche et dont la mère a été enlevée avec six autres membres de sa famille. « Nous n’avons pas le luxe d’attendre », a-t-il martelé, demandant au gouvernement de regarder les familles « dans les yeux ».
Samedi soir, Benjamin Netanyahu a évoqué de « nombreuses rumeurs infondées » et des « manipulations ».
« Jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’accord, mais (…) lorsque nous aurons quelque chose à dire, nous vous en ferons part », a-t-il promis, assurant : « Familles d’otages, nous marchons avec vous. »