Me. Elhadj Diouf avocat de Bah Diakhaté et de Cheikh Ahmed Tidiane Ndao attaque les accusations contre ses clients
Le verdict du procès impliquant Bah Diakhaté et Cheikh Ahmed Tidiane Ndao mis en délibéré pour le lundi 3 juin 2024 a tenu en haleine les sénégalais de manière générale. Le réquisitoire du procureur a demandé un emprisonnement ferme et une amende pécuniaire. Il est reproché à Bah Diakhaté et à Cheikh Ahmed Tidiane Ndao les délits de « diffusion de fausses nouvelles et offense à une personne qui exerce tout ou une partie des prérogatives du Président de la république ». Ces chefs d’accusation sont fortement rejetés par l’un des avocats de la défense, Me. Elhadj Diouf en l’occurrence.
La robe noire estime que les infractions visées par le tribunal ne sont pas fondées.
Me. Elhadj Diouf s’interroge sur l’existence « du délit d’offense au Premier ministre ». Il estime que c’est la constitution sénégalaise, en son article 43 qui donne le pouvoir au premier ministre de contresigner les décrets pris par le chef de l’état…
Par ailleurs, l’avocat considère qu’il n’y a aucune fausse nouvelle dans les déclarations de Bah Diakhaté. Par conséquent, estime Me. Elhadj Diouf, la relaxe des deux accusés s’impose.
Pour l’avocat membre du Pool des conseils de la défense, ce procès n’avait même pas sa raison d’être. Il considère que les deux infractions visées « sont imposables ». Il s’interroge même sur le mobile de l’arrestation de ses clients. Pour lui c’est de l’acharnement contre des gens d’honneur « qui ne mentent pas ». Me. Elhadj Diouf croit dur comme fer que le militant de l’APR et le prêcheur se sont adressés à Ousmane Sonko en sa qualité de chef du parti PASTEF qui recevait à Dakar le patron de la France insoumise, Jean Luc Mélanchon.
Pour rappel, les mis en cause avaient adressé des paroles à l’endroit de Ousmane Sonko sûr l’homosexualité.