Mamadou Lamine Diallo : « Tous les mardis, je poserai la question économique de la semaine (la QES TEKKI). »
A partir du mois d’août 2016, je lance le débat économique avec Macky Sall comme il l’a demandé. Tous les mardis, je poserai la question économique de la semaine (la QES TEKKI).
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
Questekki 315 du mardi 9 août 2022
Dossier Ressources naturelles : Les inondations, la faute à BBY.
J’ai demandé à Mansour Faye d’expliquer où sont passés les 750 milliards et plus du premier plan décennal de lutte contre les inondations. En guise de réponse, après les insultes, il me rappelle en se trompant que j’étais Vice-Président de la Mission d’Information mise en place par le Bureau de l’Assemblée nationale. Il y a une différence entre Mission et Commission d’enquête.
En conclusion de la Mission, j’avais dit deux choses à Serigne Mbaye Thiam:
1. La Mission n’a pas les moyens d’un audit technique des ouvrages, encore moins de la vérification des 750 milliards prétendument dépensés ;
2. Le test de performance sera de vérifier le comportement des ouvrages à la suite d’une pluie forte historiquement connue. La pluie du vendredi 5 août 2022 a tranché la question.
A dire vrai, la seule chose que j’ai apprise de cette Mission d’information est l’explication fournie par ADD, le Ministre des finances, le seul intellectuellement honnête de la galaxie de Macky Sall. En 2014-2015, des scientifiques les ont convaincus de la fin de la période humide au Sénégal, raison pour laquelle, les ressources ont été orientées ailleurs.
En effet, il y a une thèse qui soutient l’existence de périodes humides de 25-30 ans suivies de périodes sèches de même durée au Sénégal. Ainsi, nous vivons une période humide depuis 1997. Pour d’autres, ce n’est pas le cas et ceux-là auraient influencé Macky Sall.
En tout état de cause, il est extraordinaire que ce soit en 2021, que des partenaires ont donné quelques millions d’euros pour mener une étude d’identification des voies naturelles de circulation des eaux de pluie au Sénégal.
Sacré BBY, évidemment qui a horreur de l’esprit scientifique. Tout le monde peut comprendre qu’il faut commencer par là pour à la fois construire des ouvrages et planifier les établissements humains.
En vérité, cette démarche favorise la gouvernance vertueuse et sobre. Macky Sall n’en veut pas. Les corrompus sont contents des travaux d’infrastructure bâclés et enfouis sous le sol.
La pluie révèle au peuple l’étendue de la corruption. On comprend l’affolement de Mansour FAYE, l’homme au vélo cher et importé et le parrain de la Sen’Eau.
Dossier nouveau : Le HCCT a sa place dans les eaux
En 2013, Macky Sall avait dissout le Sénat pour soi-disant encourager la lutte contre les inondations. Cette mesure avait été saluée car personne ne comprend la valeur ajoutée institutionnelle du Sénat. En gros, il ne sert à rien et coûte des milliards pour caser de la clientèle politique. C’est pire pour le HCCT. Au Sénat, on peut faire semblant de voter des lois, au HCCT, on ne fait rien.
Alors face à la souffrance terrible des populations inondées, l’opposition n’a aucun intérêt à crédibiliser une institution inutile et budgétivore. De plus, avec ces maires transhumants, quel est le sens du vote? Macky Sall veut redorer son blason avec le renouvellement biaisé des membres du HCCT et en profiter pour nommer ses propres conseillers soumis à la famille FayeSall. Ce qu’il faut, c’est une proposition de loi pour supprimer le HCCT. Il faut 110 députés pour la faire passer.
En attendant, permettez-moi de marquer ma satisfaction: le Professeur Moussa Seydi, de l’Hôpital Fann est salué au Canada pour son travail scientifique. Un brin de joie quand même dans ce Sénégal inondé dans lequel la vie coûte de plus en plus chère.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.