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Mabouba Diagne annonce un projet de quatre milliards CFA pour relancer le barrage d’Affiniam

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Le barrage d’Affiniam, dans le département de Bignona (sud), est appelé à devenir un ”hub agricole”, grâce à un projet d’investissement de quatre milliards CFA visant à valoriser les terres relevant de cet ouvrage hydro-agricole, a annoncé le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage.

 

“Aujourd’hui, le plan d’investissement que nous vous proposons, nous permettra de reprendre notre destin en main et valoriser la zone polarisée par le barrage d’Affiniam. Ce barrage sera relancé avec un investissement de près de 4 milliards de FCFA à travers le Projet de développement des cultures vivrières et de résilience (PDCVR)”, a déclaré Mabouba Diagne.

 

Il visitait le site du barrage d’Affiniam, en compagnie du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, de plusieurs acteurs de développement et de responsables de son ministère.

 

“Ce financement est déjà approuvé. A partir de ce jour, nous amorçons ainsi une véritable révolution agricole sur ces terres du sud. Notre ambition est claire : faire d’Affiniam un hub agricole, un modèle de réussite pour toute la région de Ziguinchor et au-delà”, a dit M. Diagne.

 

Selon le ministre, le Projet de développement des cultures vivrières et de résilience va consister à mettre en valeur 3.000 hectares de terres, ce qui permettra de produire dans cette zone tout au long de l’année.

 

L’objectif du projet est de “produire dans un premier temps au moins 6 000 tonnes de paddy, ce qui correspond à 3 960 tonnes de riz blanc. Une quantité suffisante pour nourrir environ 36 000 personnes”, a-t-il indiqué.

Le projet vise également à “dérouler annuellement des activités horticoles sur des emblavures allant de 1200 à 1500 ha sur une période de 8 mois, avec des spéculations à haute valeur ajoutée telles que les carottes, les pommes de terre et les tomates”, a expliqué Mabouba Diagne.

 

Il rappelle que le projet prévoit par ailleurs de réaliser des digues antisel et de retenue, de creuser des forages avec un système solaire dans les vallées pour sécuriser la disponibilité de l’eau.

 

Il est également prévu de mettre en place des CUMA, coopérative d’utilisation de matériel agricole (tracteurs, motoculteurs, mini moissonneuses batteuses, etc.) pour optimiser l’exploitation des terres, dit-il.

 

 

“Avec ce projet, il est envisagé d’impliquer l’armée pour soutenir la gestion et la sécurité de ces zones agricoles”, a révélé le ministre en charge de l’Agriculture.

 

Le barrage d’Affiniam est l’un des premiers grands ouvrages hydroagricoles construit en Casamance par l’Etat du Sénégal dans le cadre de la coopération économique et technique de la République populaire de Chine entre novembre 1984 et avril 1988, pour un investissement de 6 milliards de francs CFA.

 

Ce barrage inclut le marigot de Bignona, long de 66 km pour une superficie de 620 Km2 polarisant des bas-fonds en amont du barrage de 11 480 ha dont 5600 ha envahis par la langue salée.

 

Les communes de Mangagoulack, Balingore, Niamone et Diégoune sont concernées par ce projet, de même que celles de Tenghory et de Sindian, pour une population estimée à 92 000 habitants.

 

Dans le contexte des années 1970, cet ouvrage visait à empêcher la remontée des eaux salées en amont du barrage, tout en permettant l’évacuation vers l’aval des eaux de drainage et des eaux de crue, selon le ministre.

 

Il s’agissait également de dessaler progressivement les terres en vue de leur mise en valeur, de maîtriser les eaux de ruissellement du bassin versant pour l’alimentation en eau des terres rizicultivab

 

L’ouvrage devait également aider à sécuriser et améliorer la production  agricole, en vue de générer des revenus pour les producteurs et de limiter l’exode rural.

 

 

En lien avec tous ces objectifs, “plus de dix milliards” de francs CFA ont été investis par l’Etat “pour des résultats d’impact et de production peu visibles après plus de 27 années d’existence”, selon Mabouba Diagne.

“Cette situation est décriée par une partie des populations de la zone dont certains demandent la destruction pure et simple” de l’ouvrage, a-t-il déploré.

 

Pourtant, “même si les aménagements qui devraient suivre la réalisation de l’ouvrage n’ont jamais aboutis, il y avait quand même des projets de l’Etat qui sont intervenus dans certaines vallées du bassin versant du marigot au fil des années pour effectuer des aménagements secondaires”, a-t-il signalé.

 

Il a cité le Projet de gestion de l’eau dans la zone sud (PROGES), le Projet autonome de développement rural de la Basse-Casamance (DERBAC), le Projet d’appui au développement rural de la Casamance (PADERCA) et le Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC).

 

Après la visite du barrage d’Affiniam, Mabouba Diagne et sa délégation se sont rendus dans la vallée de Diatock pour échanger avec les populations de cette localité.

 

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