Deux mois après sa destitution à la tête du pays par un coup d’état, l’ex chef d’état Burkinabé, Roch Christian Marc Kaboré est toujours détenu par la junte.
Son parti aussi connaît des difficultés au sein du paysage politique. Ce dimanche, le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès, a été arrêté et longuement détenu par les gendarmes.
Alasaane Bala Sakandé « a été très tôt interpellé » hier dimanche.
Son interpellation, selon ces avocats qui ont rendu public un communiqué, serait liée « aux propos tenus au cours d’une conférence de presse le jeudi dernier ». Au cours de cette conférence de presse, l’ancien président de l’assemblée nationale burkinabé avait demandé la libération « sans conditions et sans délai » de son camarade et ancien chef d’état.
À travers ces propos, Alassane Bala Sakandé est soupçonné d’être l’instigateur d’une campagne d’affichage pour la libération du président déchu.
Lors de cette conférence de presse, le président du Mouvement du Peuple pour le Progrès, avait aussi souligné que le coup d’état était l’œuvre d’une partie des forces armées Burkinabés, faisant allusion aux propos attribués au lieutenant-colonel Paul Henry Damiba.
Partant de ce fait, Alasaane Bala Sakandé avait soutenu qu’il y a « toujours des républicains et des patriotes au sein des forces armées du Burkina »
Il est donc reproché à Alasaane Bala Sakandé de vouloir semer la division dans les rangs des forces armées.
Il a finalement été libéré après avoir passé toute la journée à la gendarmerie.
A noter « qu’ aucune charge n’a été retenue contre lui », selon un de ses avocats. « Son arrestation et sa détention n’avaient été ni ordonnées ni autorisées par les autorités légales de poursuite », renseigne les avocats de Alasaane Bala Sakandé.