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Loi de finances : Les petits secrets du budget 2022

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Pour le projet de Loi de finance 2022, un différentiel de 19 milliards FCfa est noté dans le budget du ministère de l’Intérieur par rapport à l’année 2021. Les crédits qui peuvent être mobilisés à payement par ce ministère sont arrêtés à 149 milliards FCfa. Ce budget couvre 6 programmes.

Le budget du ministère de l’Intérieur pour l’exercice 2022 est connu, bien qu’il ne soit pas encore voté. Il est projeté à 149 500 996 472 FCfa contre 129 852 356 675 FCfa en crédits mobilisés à paiement inscrits pour l’année 2021. Soit une hausse de 19 648 659 797 FCfa. Ce budget est autorisé au titre de l’exécution de six programmes. Il s’agit du ‘’Pilotage, gestion et coordination administrative’’, ‘’Sécurité publique’’, ‘’Sécurité civile’’, ‘’Administration territoriale’’, ‘’Gouvernance électorale’’ et ‘’Fonds de lutte contre les incendies’’. Des programmes qui, financièrement, ne sont pas d’égale dignité. Le tableau récapitulatif des crédits démontre que plus de la moitié de cette enveloppe prévisionnelle est capitalisée par le programme ‘’Sécurité publique’’ qui se tape 75 170 526 235 FCfa contre 66 545 932 168 FCfa en 2021 ; soit un bond d’un peu plus de 8 milliards FCfa. Une hausse justifiée, entre autres, par les acquisitions des biens et services, équipements et constructions pour 1 milliard 250 millions FCfa dans le cadre du Projet de sécurité et sûreté urbaine et 2 milliards 500 millions FCfa pour le Projet Sécurisation des frontières. Des projets qui n’étaient pas budgétisés dans l’exercice 2021. Le programme ‘’Sécurité publique ‘’ vise globalement à faire face aux nouveaux défis sécuritaires. Il s’agira alors d’adopter, sur les trois années à venir, une approche globale, mais surtout collective qui peut se résumer dans plusieurs opportunités et perspectives : une coopération entre les services de sécurité par une mutualisation plus poussée des ressources ; une socialisation des approches de prévention ; une amélioration et un développement de la formation professionnelle.
A titre de l’exécution du programme ‘’Sécurité civile’’, le ministère est autorisé à mobiliser des crédits de paiement de 28 929 459 122 FCfa pour l’année 2022, alors qu’en 2021, le budget était de 33 657 241 971 FCfa. Ici, le différentiel est de 4 milliards FCfa.

La ‘’Gouvernance électorale’’ engrange dans ce budget prévisionnel un surplus de 5 milliards 200 millions FCfa par rapport à 2021. Pour 2022, année marquée par un calendrier électoral fourni avec tenue des Locales du 23 février et des Législatives, les crédits de paiement sont de 22 841581200 FCfa.
Un écart de 10 milliards FCfa est noté dans le programme ‘’Administration territoriale’’. Pour ce programme, le ministère peut exécuter à hauteur de 17 686 486 563 FCfa en crédits de paiement en 2022, alors qu’en 2021, ils étaient limités à 7 200 430 536 FCfa.
Le programme dénommé ‘’Pilotage, gestion et coordination administrative’’, va mobiliser 4 672 973 552 FCfa en 2022 ; soit 8 milliards FCfa de plus que 2021.
Dans le cadre du ‘’Fonds de lutte contre les incendies’’ où il est prévu une acquisition de biens et services et des investissements exécutés par l’Etat, le même budget est reconduit. Il s’élève à 200 millions FCfa.
Pour chaque programme, les crédits de paiement sont répartis en plusieurs catégories de dépenses. Des dépenses publiques, acquisitions de biens et services, transfert courants, investissements exécutés par l’Etat et/ou transfert en capital.

BUDGET 2022 MINISTERE DE LA SANTE : Un crédit budgétaire chiffré à plus de 235 milliards FCfa

Bien que pas encore voté, le budget dont a besoin le ministère de la Santé et de l’Action sociale(Msas) pour l’année prochaine, est déjà connu. Sans surprise, il sera plus important que celui de l’année dernière qui avait été arrêté par l’Assemblée nationale à plus de 216 milliards FCfa en crédits de paiement. Pour l’exercice 2022, le Document de programmation pluriannuelle des dépenses prévoit exactement 235 996 717 777 FCfa en crédits de paiement. Un budget décliné en quatre phases, dont le plus important (en termes budgétaires) est le programme Santé de base qui bénéficie d’un budget initial de plus de 114 milliards FCfa. Une prééminence qui s’explique par le fait que ce programme englobe, entre autres, la prévention et l’offre de soins. Pour le Msas, les objectifs principaux seront l’amélioration de la santé de la mère à l’enfant, la disponibilité des médicaments, la réduction de la morbidité et le renforcement de gestion du programme. «La pandémie à Covid-19 a montré qu’une attention particulière doit être accordée à la capacité de résilience du système de santé», dit le document qui prévoit à la section Renforcement de la surveillance intégrée malades et de la Riposte, une enveloppe de 20 milliards FCfa, soit la plus importante du budget alloué à l’Offre de soins. Toujours dans le but de ne pas se laisser surprendre par d’autres vagues virulentes du Coronavirus, l’hôpital a décidé, pour 4 milliards, de lancer un programme d’autonomisation en oxygène. Par ailleurs, les services d’Abdoulaye Diouf Sarr devront payer pour l’année 2022 plus de 48 milliards en salaires et accessoires (48 871 927 817 FCfa).
Le Document de programmation pluriannuelle des dépenses, nouvelle approche budgétaire, est censé permettre une meilleure lisibilité des objectifs, des résultats et des performances réalisées dans les ministères. Elles seront amenées, chaque année, à produire une programmation triennale des crédits. En ce qui concerne le Msas, les crédits de paiement 2022-2024, sont estimés à 567 422 630 984 FCfa. Autant en 2022 que sur le programme triennal, la Santé de base bénéficie de la part la plus importante des crédits de paiement. Il est suivi du programme Pilotage, coordination et gestion administrative, puis du programme Santé de référence et enfin du programme Protection sociale.

Les principales orientations du ministère de l’Urbanisme pour 2022

Dans sa programmation pluriannuelle 2022-2024 des dépenses, le ministère de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique vise la promotion d’une urbanisation durable dans un cadre de vie inclusif, sûr et résilient. Quatre programmes opérationnels seront mis en œuvre, avec un total de projections financières de 107 242 120 521 FCfa pour 2022.
«Un développement urbain, inclusif, résilient et durable pour un Sénégal émergent en 2035», telle est l’orientation stratégique de l’Etat à travers le ministère de l’Urbanisme, du logement, de l’hygiène publique. Une vision axée sur l’objectif général de développement du secteur dans les cinq années à venir, qui est de «promouvoir une urbanisation durable dans un cadre de vie inclusif, sûr et résilient». La lecture du Document de programmation pluriannuelle des dépenses 2022-2024 (Dppd) du ministère de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique fait savoir que pour l’atteinte de cet objectif général, des objectifs spécifiques structurant la politique sectorielle ont été dégagés. Il s’agit de l’amélioration de la gestion de l’espace urbain, la promotion de l’accès à l’habitat, aux équipements et infrastructures publics, l’amélioration de la gestion du cadre de vie et le renforcement du pilotage, de la gestion et de la coordination administrative du ministère. Quatre programmes opérationnels seront mis en œuvre pour atteindre ces objectifs spécifiques. Il s’agit d’abord du pilotage, de la coordination et la gestion administrative, ensuite de l’aménagement et du développement urbain, puis un programme sur le logement, la construction d’infrastructures et d’équipements publics et enfin sur le cadre de vie.

18 milliards pour l’aménagement et le développement urbain
Concernant le programme aménagement et développement urbain, la stratégie retenue pour l’année 2022 est de mettre l’accent sur la production accélérée de documents de planification urbaine à travers les 5 Plans d’Urbanisme de détails et 47 Plans Directeurs d’Urbanisme à travers les ateliers d’urbanisme, la poursuite des travaux d’aménagement des assiettes au niveau des pôles urbains devant abriter les 100 000 logements sociaux, la poursuite des opérations de restructuration des quartiers irréguliers et de la revitalisation économique des bidonvilles dans le cadre du programme «zéro bidonvilles» avec notamment, les projets de restructuration urbaine de Thiaroye-sur-mer, de Bakel, de Néma 2 à Ziguinchor et de Ouest Foire, le renforcement de la production de parcelles viabilisées et d’assiettes aménagées, les travaux de balisage et de sécurisation dans les régions de Diourbel (Mbacké, Darou Nahime, Missira) et de Saint-Louis (Podor et Rao) devant abriter le projet des 100 000 logements, la supervision des travaux d’aménagement du parc forestier urbain de Dakar Yoff de 10 ha, l’aménagement et la modernisation de cités religieuses, entre autres. 18 019 974 047 FCfa sont projetés pour ce programme pour l’année 2022.

Logement, Construction d’équipements et d’Infrastructures publics, plus de 43 milliards prévus
S’agissant du programme Logement, Construction d’Équipements et d’Infrastructures publics, un montant de 43 192 076 099 FCfa est prévu pour 2022. Le programme va s’articuler autour de la poursuite de la mise en œuvre du projet 100 000 logements avec la réalisation des études de sauvegarde sociale et environnementale du projet de logement abordable en soutien au projet 100 000 logements, la mise en œuvre des travaux d’aménagement urbain de la zone prioritaire (400 ha) de Daga kholpa, les facilitations aux promoteurs pour l’assouplissement de l’hypothèque et l’intégration de la copropriété, l’élaboration du cahier de charges de l’exploitant et la mise en place d’une plateforme de suivi des promoteurs, le renforcement du fonctionnement du guichet unique pour le projet 100 000 logements, la finalisation de la révision du Code de l’urbanisme et du Code de l’habitat qui permettra la mise en œuvre des réformes y découlant. Ces réformes permettront de renforcer les missions d’inspection et de contrôle sur toute l’étendue du territoire afin d’éradiquer les bâtiments menaçant ruines et les effondrements. Il est également prévu la poursuite de la construction d’édifices publics, notamment des bâtiments à usage de bureau surtout au niveau des régions pour abriter les plateformes administratives et réduire la facture de l’État relative aux conventions locatives.

42 milliards pour améliorer le Cadre de vie
Pour ce qui est du programme «Cadre de vie», l’ambition est l’amélioration de la gestion du cadre de vie en rendant plus attractifs les espaces publics au niveau des villes et établissements humains. La stratégie de mise en œuvre s’articule autour du désencombrement des espaces publics irrégulièrement occupés, du nettoyage des aménagements urbains et paysagers, mais également la gestion des inondations. En outre, l’accent sera mis sur la poursuite du programme « zéro déchet » à l’échelle nationale avec des actions phares, dont le «Bessup settal» et les programmes d’urgence et de remise à niveau en relation avec les ministères en charge de l’Environnement, de l’Éducation etc. Des crédits de 42 941 551 156 FCfa sont prévus pour l’année 2022, et les activités visées dans chaque action concernent, entre autres, la lutte contre l’occupation irrégulière de l’espace public, la lutte contre l’insalubrité et promotion de la propreté dans les espaces publics, l’aménagement paysager et l’équipement des espaces publics.
Au total, les projections financières du ministère, pour l’année 2022, s’élèvent à 107 242 120 521 FCfa. Pour la période triennale 2022-2024, elles devraient s’arrêter à 252 904 171 623 FCfa. Pour mener à bien sa mission, le ministère s’appuie sur des programmes budgétaires qui seront mis à contribution, en fonction des étapes de l’exécution de la politique sectorielle dans le cadre des rencontres organisées par le comité technique chargé du suivi du processus de maturation et d’exécution des projets et programmes institué à cet effet.
AIDA COUMBA DIOP, AICHA FALL et ADAMA DIENG

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