Les quotidiens reçus, mercredi, à l’APS s’intéressent à l’installation de Serigne Bassirou Guèye à la tête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), au traitement des rapports des corps de contrôle, entre autres.
‘’Les patates de Serigne Bassirou’’, affiche à la une Le Quotidien, soulignant que le nouveau président de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) ‘’hérite de 73 dossiers en instruction’’.
L’ancien procureur de la République a été installé, mardi, à la présidence de l’OFNAC, en remplacement de Seynabou Ndiaye Diakhaté, qui a dirigé l’institution pendant six ans.
‘’En venant à l’OFNAC, j’ai conscience que le défi qui m’attendait était important. D’abord, lutter contre la corruption n’est pas chose aisée, ensuite je remplace des personnes qui se sont succédées à la tête de l’institution et qui ont fait un travail immense, ce qui rend le défi extrêmement difficile », a-t-il dit.
Dans Vox Populi, l’ancien procureur de la République souligne que ‘’les dossiers de l’OFNAC transmis au parquet ne sont pas lettre morte’’. ‘’Ils sont traités quand j’étais procureur de la République’’, déclare Serigne Bassirou Guèye.
‘’En prenant officiellement fonction, hier, le nouveau président de l’OFNAC dit vouloir hisser plus haut le flambeau de l’institution’’, rapporte Le Soleil.
Le quotidien Kritik aborde le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19.
Le journal note que le chef de l’Etat, ‘’interpellé’’ par l’opinion suite ‘’à l’ampleur de la prévarication révélée par la Cour des compte’’, est ‘’dos au mur face à la clameur populaire’’.
‘’Dans un contexte de forte suspicion sur l’éventualité d’une troisième candidature du chef de l’Etat en 2024, c’est un lourd fardeau pour un potentiel candidat à l’élection présidentielle de trainer des casseroles qui empestent dans plusieurs structures ministérielles’’, écrit Kritik.
Dans sa livraison du jour, Source A signale que le garde des sceaux a été saisi pour l’ouverture d’une information judicaire ‘’à l’encontre des délinquants financiers présumés épinglés’’ par la Cour des comptes.
Le quotidien Bës Bi aborde les relations entre les gestionnaires publics et les vérificateurs des comptes et affiche à la Une : ‘’Mauvais rapports’’.
‘’Du président de la République aux ministres en passant par les directeurs généraux, les rapports des corps de contrôle sont voués aux gémonies dès que des responsables du régime sont épinglés pour leur gestion’’, souligne la publication.
‘’Ce n’est pas les bons rapports entre les gestionnaires publics et les corps de contrôle. De l’OFNAC à la Cour des comptes en passant par l’Inspection générale d’Etat, les auteurs de faute de gestion trouvent toujours les moyens de jeter l’opprobre sur le travail des enquêteurs. Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds +Force Covid-19+, la semaine dernière, les responsables épinglés s’attaquent à l’institution ou tentent de minimiser son travail. Entre détournements de deniers publics et non-respect des procédures du Code des marchés publics, les fautes relevées par les vérificateurs génèrent souvent des attaques de la part des acteurs politiques’’, lit-on dans Bës Bi.
WalfQuotidien met en exergue l’exploitation des ressources minières et titre : ‘’L’or aux entreprises, les taxes à l’Etat, la poussière aux populations’’.
‘’L’exploitation des gisements d’or de Sabodala et de Massawa génère une manne financière importante pour l’Etat du Sénégal. En effet, rien qu’en 2021, la société minière Sabodala Gold Operations (Sgo) a contribué à hauteur de 250 milliards de francs CFA dans le PIB du pays. C’est ce que renseigne le rapport 2021 de SGO rendu public, hier, à Dakar’’, écrit WalfQuotidien.
‘’Seulement, relève le journal, cette manne financière n’a pas réellement un impact positif sur les conditions de vie des populations locales. D’ailleurs, le président du Conseil départemental de Saraya, Moussa Danfakha, a profité de cette rencontre pour interpeller les responsables de la société minière et l’Etat du Sénégal.
‘’Nous ressentons les effets de cette contribution économique mais faiblement. On aurait souhaité que dans les 250 milliards de francs CFA qui sont injectés dans l’économie du pays que les populations les plus impactées puissent sentir cette manne financière’’, a déploré M. Danfakha.