En un an le Sénégal a perdu plus de 30 places pour se situer à la 104ème position du classement mondial de liberté de la presse selon le dernier classement de Reporters sans frontières.
L’organisation internationale estime que juste avant l’élection, la presse sénégalaise vivait ses plus sombres heures depuis 2021. Cette période est ponctuée d’arrestations de journalistes, de suspensions des médias et des blocage d’accès à internet.
À cet effet, Reporters sans frontières vient de publier dix recommandations comme une loi garantissant l’accès à l’information, l’indépendance de l’audiovisuel public, une meilleure gouvernance de la publicité ou une régulation des plateformes numériques.
L’essentiel de ces 10 points concerne la sécurité des journalistes pour empêcher les menaces et les violences à leur encontre pendant les manifestations par exemple et surtout pour en finir avec les peines de prison et les amendes exorbitantes.
RSF demande l’abandon des charges qui pèsent contre les journalistes Pape Alé Niang, Serigne Saliou Guèye et leur jeune confrère Pape Ndiaye du groupe Walfadri qui sont à ce jour tous en liberté provisoire.
Le rapport dénonce également le fait que plusieurs fois le signal de Walf Tv ait été coupé sur ordre du ministère de la communication dirigé par un responsable politique. Il a été reproché à la chaîne d’avoir diffusé des images de manifestations politiques sous le prétexte d’inciter à la violence.