L’élargissement de prison en faveur de la loi d’amnistie votée le 6 mars dernier et fêté en liesse dans les rues de la capitale cette nuit, ne portera-t-il pas atteinte au calendrier électoral en cours et qui doit nous mener vers la présidentielle dans moins de dix jours ?
La question commence à alimenter l’actualité. En effet, l’un des « artisans » de la décrispation de l’espace politique, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa s’est prononcé sur cette question.
Selon le Président du collectif des cadres casamançais, qui met le curseur sur le fait qu’aujourd’hui « Ousmane Sonko est électeur et éligible, il est maintenant possible de reprendre le processus électoral afin d’avoir une élection inclusive ».
Pierre Goudiaby Atépa indique qu’il souhaite que l’on puisse « voire techniquement comment faire table rase sur le processus en cours » et qui bat timidement son plein. Il reconnaît que les candidats qui battent campagne en ce moment ont mis beaucoup d’argent qu’il est possible de les rembourser. Et comment ?
L’architecte est d’avis que « l’état pourrait facilement décaisser entre 5 à 10 milliards pour rembourser les candidats » qui ont déjà engagé de grosses dépenses. Pour lui, ceci permettrait d’avoir une élection inclusive qui « remettrait le pays sur les rails de la démocratie et du développement », l’enjeu en vaut la chandelle selon Pierre Goudiaby Atépa.
Pour lui, Ousmane Sonko et Karim Wade doivent faire partie du jeu électoral en intégrant les rangs de la course présidentielle.
À la question de savoir si à ce propos, il a échangé avec le chef de l’état, PGA ne souhaite pas dévoiler la teneur de ces échanges avec ce dernier. Pour lui, Macky Sall « a fait tout ce qu’il avait promis » lors de leurs échanges en prélude à la libération des « détenus politiques », notamment le candidat Bassirou Diaye Faye et son mentor Ousmane Sonko.