Le soutien de l’autoconstruction, la mobilisation du secteur privé et le renforcement des deux sociétés nationales chargées de ce secteur, la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN HLM) et la Société immobilière du Cap-Vert (SICAP), sont les piliers de la politique de résorption du déficit de logements, a indiqué le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, vendredi, à Diamniadio (ouest).
“Nous avons élaboré une stratégie de résorption du déficit de logements qui repose, pour la première fois, sur […] l’accompagnement de l’autoconstruction, la mobilisation du secteur privé et, surtout, le renforcement de nos joyaux, la SN HLM et la SICAP”, a dit M. Fofana.
La Société nationale des habitations à loyer modéré et la Société immobilière du Cap-Vert sont “des instruments importants de politique de logement”, a-t-il ajouté en présidant un atelier consacré aux projets et programmes du ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires pour les cinq prochaines années.
Le Sénégal a un déficit de 400 000 logements, qui pourrait s’élever à 500 000 dans dix ans, si suffisamment d’efforts ne sont pas fournis, selon Balla Moussa Fofana.
“Selon nos projections, dans les dix prochaines années, a prévenu M. Fofana, nous risquons d’avoir un déficit de 500 000 logements, si ça continue comme ça.”
Selon lui, en moyenne, 54 % des revenus des Sénégalais servent à payer le loyer.
Le but de l’atelier du ministère est de définir les orientations à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années en matière d’urbanisme, de gouvernance territoriale, d’aménagement des territoires, d’habitat, de logement et de gestion du cadre de vie.
“L’objectif global est de promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires […] viables et compétitifs”, a poursuivi Balla Moussa Fofana.