L’élection présidentielle sénégalaise de l’année prochaine est le sujet favori des quotidiens, qui, pour leur livraison de ce mercredi, s’intéressent aussi au sermon du guide de la communauté layène.
L’info relaye une tribune du poète Amadou Lamine Sall consacrée aux tensions politiques actuelles et au prochain scrutin présidentiel.
‘’Le Sénégal restera et les acteurs politiques d’aujourd’hui auront disparu avec armes et bagages […] Avouons-le avec respect : nos hommes politiques ne font pas une belle vitrine pour le Sénégal !’’ a écrit M. Sall.
‘’De quelque bord qu’ils soient, il faut que les acteurs politiques sachent que le Sénégal ne leur appartient pas à eux seuls’’, prévient la présidente du Haut Conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye.
‘’Aujourd’hui, ceux qui sont censés porter haut le flambeau du Sénégal violent leur mission par des actions de violence’’, s’indigne Mme Ndiaye dans une interview publiée par Le Témoin Quotidien.
EnQuête fait remarquer qu’‘’à un an de la prochaine présidentielle, les électeurs sénégalais n’ont toujours aucune lisibilité sur la participation des potentiels présidentiables’’.
‘’Le flou artistique !’’ titre le journal pour parler de cette incertitude.
Sud Quotidien partage ce sentiment d’incertitude, concernant les candidatures au scrutin présidentiel. ‘’Aucune des coalitions de partis les plus représentatives de l’électorat national ne peut garantir que son candidat […] prendra effectivement part à la compétition’’, constate-t-il.
‘’Un exercice à haut risque’’
EnQuête est d’avis que cette situation résulte du fait que ‘’tout semble se résumer à une simple volonté du président de la République’’ au Sénégal, même si ‘’la Constitution et les lois ordinaires sont censées régir les règles du jeu électoral’’.
La coalition Yewwi Askan Wi (YAW) est confrontée à la ‘’dispersion’’ de ses leaders, selon L’Observateur. Plusieurs leaders politiques parmi ses dirigeants ont déclaré être candidats, constate le journal.
‘’Avec une multitude de candidatures, les voix vont s’éparpiller au sein de l’opposition et ça peut leur (les leaders de l’opposition) porter préjudice’’, avertit un analyste politique interrogé par L’Observateur.
‘’Déthié Fall allonge la liste’’ des candidats de Yewwi Askan Wi à l’élection présidentielle, annonce Bés Bi Le Jour.
Après Malick Gackou, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, M. Fall, un des principaux leaders de YAW, sera investi candidat par les militants de son parti, dimanche prochain, selon le journal.
Direct Info fait remarquer que ‘’la coalition Yewwi Askan Wi a opté pour une candidature plurielle’’. ‘’Déjà cinq leaders affichent leurs ambitions. Le hic, ce sont les parrainages : un exercice à haut risque. Parviendront-ils à déjouer le piège ? Là est la question’’, commente le même journal.
La coalition Benno Bokk Yaakaar, elle, ne tergiverse pas sur le choix de son candidat, Macky Sall. ‘’De véritables démonstrations de force’’, souligne EnQuête en parlant des meetings de ses leaders à Ziguinchor (sud), en vue de la ‘’réélection’’ de Macky Sall.
‘’Le jeu politique est fermé ; à presque un an de l’élection présidentielle, on ne sait pas qui sera candidat et qui ne le sera pas’’, analyse un militant de la société civile interrogé par Le Soleil.
WalfQuotidien, lui, affirme que ‘’le chamboulement de la magistrature […] ne rassure pas l’opposition’’, écrit WalfQuotidien. Il fait allusion aux décisions annoncées lundi par le Conseil supérieur de la magistrature, qui affecte, comme chaque année, de nombreux magistrats à de nouvelles fonctions.
‘’Ça râle dans les coulisses des juridictions’’, lit-on dans le même journal.
‘’Le progrès n’est pas possible sans la paix’’
Les quotidiens relayent aussi le sermon de la communauté layène, à l’occasion de son pèlerinage annuel.
‘’Des combats politiques à n’en plus finir, cela ne nous mènera jamais vers le développement’’, a soutenu Seydina Issa Thiaw Laye, le coordonnateur général de l’événement.
‘’La paix et la stabilité du pays sont l’affaire de tous. Tout le monde doit s’y atteler. Les acteurs politiques doivent savoir qu’une dizaine de personnes ne peuvent pas dicter leur loi aux 17 millions de Sénégalais’’, écrit Source A en citant Seydina Issa Thiaw Laye.
Ce dernier a rappelé l’importante contribution des guides religieux à la promotion de la paix au Sénégal. ‘’Selon le petit-fils du Mahdi (Seydina Limamou Lahi, qui vécut de 1843 à 1909), les foyers religieux en sont le premier facteur’’, note L’As.
‘’Le progrès n’est pas possible sans la paix’’, écrit Le Soleil en citant Seydina Issa Thiaw Laye.
Le Quotidien retient du sermon du coordonnateur général de la commémoration que la paix se construit avec ‘’un certain nombre de comportements à adopter’’ par les citoyens.