Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS se sont préoccupés des arrestations de plusieurs militants de l’opposition.
« Je n’ai pas fait de diffusion de fausses nouvelles ni terni l’image de la police », note Le Quotidien en citant El Hadj Malick Ndiaye, chargé de communication de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko.
Selon le journal, il est reproché à M. Ndiaye d’avoir écrit sur sa page Facebook que la police a aspergé M. Sonko d’une « substance inconnue ».
Il a été placé en garde à vue, selon plusieurs journaux.
Selon L’Observateur, le médecin Babacar Niang est accusé de négligence envers un patient, qui aurait succombé à des blessures à la suite des violences survenues jeudi dernier à Dakar.
L’info évoque « la colère des médecins ». « Les médecins du Sénégal se sont indignés de l’arrestation, ce mardi, du docteur Babacar Niang, propriétaire de la clinique Suma Assistance », ajoute-t-il.
Libération annonce que Babacar Niang est « en position de garde à vue ».
« Du non-respect des engagements pris en matière de gouvernance politique depuis 2012 à la volonté de liquidation systématique de ses adversaires, via le temple de Thémis, le maître du jeu, [sourd] à tous les appels sauf à celui du troisième mandat, est en passe d’installer toutes les conditions de l’implosion », affirme Sud Quotidien.
Il signale qu' »à quelques encablures de l’élection présidentielle, point de débats sur [les] maux qui minent la démocratie sénégalaise », ce qui « est bien dommage, car le pays mérite mieux ».
« Aujourd’hui, ce sont des centaines d’individus supposés appartenir à cette formation politique (Pastef) qui croupissent dans plusieurs prisons du Sénégal », fait remarquer WalfQuotidien.
« La chasse aux pro-Sonko s’intensifie », titre Vox Populi, selon lequel le maire de Keur Massar Sud, un militant de Pastef, est placé en garde vue pour diffusion de fausses nouvelles.
Waly Diouf Bodian, un fonctionnaire des impôts et des domaines, membre du parti d’Ousmane Sonko, a été placé sous mandat de dépôt, et Babacar Sarr, un porte-parole de Pastef à Touba (centre), est également poursuivi en justice, poursuit Vox Populi.
« Sale temps pour les proches d’Ousmane Sonko […] Ils seraient désormais au moins 247 individus à faire l’objet de poursuites judiciaires », lit-on dans L’As.
Le Témoin Quotidien pense que « ces arrestations risquent de plomber l’envol de cette formation politique ».
« Le Sénégal demeure un Etat de droit de référence et une démocratie exemplaire », écrit Tribune en citant Macky Sall.
« Malgré les rapports sur le recul des droits civils et politiques au Sénégal, le chef de l’Etat estime que le pays reste un modèle de démocratie », mentionne EnQuête sur la base du communiqué publié par le gouvernement à la suite du dernier Conseil des ministres.
Il signale que « cette prise de position survient dans un moment où des organismes internationaux expriment leurs inquiétudes sur le recul des droits humains au Sénégal ». « Le gouvernement sommé d’assurer la sécurité partout ! » titre Kritik’.
« Si l’opposition compte sur le rapport de forces, Ousmane Sonko et compagnie doivent se le prendre pour dit. L’Etat a décidé de n’observer aucun moment de répit devant les manifestants qui troublent l’ordre public », commente Kritik’.
« Macky Sall exige une sécurisation totale » du pays, note Le Soleil.