Les quotidiens commentent le diagnostic du FMI sur le Sénégal et l’introduction du bracelet électronique
Les quotidiens se sont intéressés aux conclusions d’une mission effectuée au Sénégal par le Fonds monétaire international (FMI) et à l’introduction du bracelet électronique dans le système judiciaire sénégalais.
Des fonctionnaires du FMI ont planché sur l’état de santé de l’économie sénégalaise au cours d’une visite de presque deux semaines à Dakar.
L’institution financière internationale estime que ‘’l’économie du Sénégal se porte bien au regard du contexte’’ dans lequel le diagnostic est fait, rapporte Le Quotidien, selon lequel le FMI prévoit un taux de croissance de 4,7 % en 2022 pour le pays.
Mais ‘’il attire l’attention [des dirigeants sénégalais] sur le niveau de la dette, qui ôte ‘toute marge de manœuvre’ en cas de chocs extérieurs’’, ajoute Le Quotidien.
‘’Le FMI est clair : la capacité de supporter les chocs a disparu. C’est une sérieuse mise en garde’’, note le billettiste du même journal.
‘’C’est une bonne note qu’accorde le Fonds monétaire international à notre pays dans le résumé de son rapport sur la situation économique du Sénégal. L’institution de Bretton Woods prévoit une croissance de 8,7 % en 2023. Elle a aussi salué la soutenabilité de la dette, bien qu’elle représente 75 % du PIB (produit intérieur brut) et dépasse le plafond communautaire de l’UEMOA’’, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, note Le Témoin Quotidien.
EnQuête tient à signaler que ‘’s’il n’a pas dressé un portrait alarmant de l’économie sénégalaise’’, le chef de la mission du FMI au Sénégal ‘’estime que les marges de manœuvres sont pratiquement nulles’’.
Le taux de croissance de 4,7 % espéré à la fin de cette année ‘’n’est pas mal si l’on prend en considération la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers’’, lit-on dans Krtik’.
‘’La dette du Sénégal est en train de se creuser (…) Il n’y a pas de souci pour la soutenabilité de la dette. Cependant, la marge de manœuvre [existante pour] faire face à de nouveaux chocs a quasiment disparu’’, écrit L’As, citant le chef de la mission du Fonds monétaire international, Edouard Gemayel.
M. Gemayel et ses collaborateurs ont ‘’encouragé le gouvernement à doubler les allocations faites aux ménages vulnérables par cash transfert. On a proposé qu’elles soient doublées [pour] aider surtout les ménages vulnérables’’, note Vox Populi.
‘’Le Sénégal à l’heure du bracelet électronique’’, titre Le Soleil, affirmant que 1.000 unités sont disponibles, et que les services concernés ont passé une commande de 1.000 autres bracelets électroniques.
Le Centre de surveillance électronique d’Afrique de l’Ouest, chargé du contrôle à distance des personnes placées sous surveillance électronique, a été ‘’inauguré’’ mardi à Dakar, selon le même journal.
L’usage de cet outil inaugure ‘’le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines’’, écrit Source A.
‘’Quelles sont les personnes visées ? Pour quelles raisons ? Dans quels buts ? Quels sont les critères à satisfaire pour en bénéficier ?’’ s’interroge-t-il.
En politique, Le Vrai Journal présente Macky Sall comme le ‘’président aux deux visages’’. ‘’Adulé à l’international, acculé au Sénégal’’, écrit-il en parlant du président de la République.
‘’Faisant forte impression pour ses positions tranchées en faveur du continent, il est en revanche acculé chez lui pour sa gouvernance du pays et son bilan immatériel qui laisse beaucoup à désirer’’, affirme Le Vrai Journal.
‘’L’opposition néglige une arme fatale en 2024’’, écrit Tribune, estimant que ses leaders semblent ‘’abdiquer face à cet obstacle qui a empêché des opposants crédibles de participer à des élections’’ au Sénégal.
‘’Ce qu’il s’est passé à la présidentielle de 2019 et aux législatives de 2022 risque de se reproduire à la présidentielle de 2024’’, avertit Tribune.
‘’Les misères des diplomates’’
L’info s’intéresse à la ‘’tournée internationale’’ de l’opposant Déthié Fall, qui, selon ses proches interrogés par le journal, va annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.
‘’Le principe des candidatures multiples au premier tour [de la prochaine élection présidentielle a] été retenu au sein de la coalition’’ Yewwi Askan Wi (YAW), dont M. Fall fait partie des leaders, ajoute L’info.
Il rappelle que Malick Gakou et Ousmane Sonko, deux des leaders de YAW, sont déjà entrés en lice pour ce scrutin.
Concernant l’équipe nationale senior de football du Sénégal, qui va entamer la Coupe du monde, lundi prochain, ‘’la probable absence de Sadio Mané pourrait amener [d’autres joueurs] à prendre plus de responsabilités’’, a dit au journal Stades l’entraîneur de la Jeanne d’Arc de Dakar, Badara Sarr.
Bés Bi Le Jour raconte ‘’les misères des diplomates’’ sénégalais, qui sont confrontés au non-paiement de leurs indemnités de logement à l’étranger.
‘’Ambassadeurs et consuls craignent d’être expulsés par leurs bailleurs’’, lit-on sur la une du journal. Bés Bi Le Jour dit avoir buté sur le ‘’silence’’ du ministère des Affaires étrangères lorsqu’il a voulu le faire réagir au ‘’calvaire’’ du personnel diplomatique sénégalais à l’étranger.
WalfQuotidien se demande par où est passée l’Unacois, l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal, pendant ces moments de hausse des prix des produits de consommation courante et de contrôle des prix par les pouvoirs publics.
‘’L’Unacois risque (…) de confirmer qu’elle n’est rien d’autre qu’un groupement d’homme d’affaires ou d’affairistes préoccupés par l’obtention d’opportunités, mais sans aucune prise sur le monde des commerçants de ce pays’’, commente WalfQuotidien.
‘’A [elle] d’en démontrer le contraire en convainquant [ses] membres de la nécessité hautement patriotique d’appliquer les mesures prises par le président de la République’’ en vue de la baisse des prix des denrées de consommation courante, ajoute-t-il.
L’Observateur se préoccupe des ‘’scènes de guerre entre forces de l’ordre et braqueurs’’.
‘’Policiers et gendarmes sont maintenant pris pour cible par des malfaiteurs armés, qui n’hésitent plus à leur tirer dessus’’, fait remarquer le journal en énumérant des cas d’agression à main armée.
Il risque d’y avoir un ‘’bras de fer’’ entre les députés, lors des séances plénières prévues dans les semaines prochaines pour l’examen de la loi de finances 2023, selon Sud Quotidien.
‘’Le marathon budgétaire (…) risque d’être mouvementé au sein de l’hémicycle en raison de la configuration particulière de la présente législature’’, ajoute-t-il, faisant allusion à la presque égalité de sièges entre les deux principaux groupes parlementaires.
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