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Les précisions du ministre du commerce: Aminata  » Assome » Mimran

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La récente sortie de Jean Claude Mimran indexant la délivrance par l’état du Sénégal de déclarations d’importation de produits alimentaires (DIPA), d’être à l’origine de la crise que traverse la compagnie sucrière sénégalaise, n’est pas du goût des autorités gouvernementales. Cette déclaration a fait réagir le ministre du commerce et des petites et moyennes entreprises sur le site d’informations Dakar Actu.
Selon Aminata Assome Diatta, la compagnie sucrière sénégalaise « ferait mieux de chercher les raisons de ses difficultés que d’essayer de se justifier par l’attribution des DIPA.

Elle fait savoir lors de sa prise de fonction en 2019, année à laquelle le gap qu’il fallait combler par l’intermédiaire des DIPA « était de 30 000 tonnes de sucre dont 10 000 importées par la CSS ». A cette époque, il n’y avait pas de « bruits » autour du marché du sucre avance Mme le ministre du commerce et des PME.

En 2020, précise Aminata Assome Diatta, « l’état a autorisé l’importation de 60 000 tonnes de sucre dont le tiers a été attribué à la compagnie sucrière sénégalaise », le reste, bien entendu, a été alloué « aux commerçants et importateurs nationaux », même si Aminata Assome Diatta reconnaît que « cette mesure était à l’origine de polémiques ».

En 2021, « l’état du Sénégal avait prévu un gap qui n’a pas finalement abouti à faire recours à l’importation », car estime le ministre, « les prix avait connu une flambée sur l’international ». En ce moment, « le quota qu’on avait alloué à la CSS avait fait l’objet d’une rallonge de 15 000 tonnes ». Cela dit que les parts alloués aux commerçants n’étaient pas atteintes…

Si la CSS, partant de cette situation veut imputer sa crise en rapport avec l’attribution des DIPA, « ça ne passe pas », semble dire Mme le ministre.

Par contre, « il existe un lien entre la délivrance des déclarations d’importation de produits alimentaires et l’approvisionnement du marché », reconnaît Aminata Assome Diatta.

Revenant sur la mission régalienne de l’état sur l’approvisionnement correcte en denrées de consommation courante, Aminata Assome Diatta rappelle que « si la CSS s’acquitte correctement de ses charges, le gouvernement ne jugerait pas utile de faire introduire le produit concurrent ».

Par contre « si le cas contraire est constaté, malgré les efforts de l’état pour approvisionner le marché, il est normal que l’intérêt du consommateur puisse être préservé », somme Aminata Assome.

Mme le ministre du commerce et des PME rassure la CSS que « les autorités du pays ne vont jamais poser d’actes qui mettront en péril » cette compagnie considérée comme un fleuron de l’économie sénégalaise.
Au cours de sa prise de parole, Aminata Assome Diatta avoue que « la production en sucre de la CSS depuis des années, n’a, en en réalité, jamais couvert les besoins du marché ».

Selon Aminata Assome Diatta, la quantité de sucre produite par la compagnie de Mimran tourne au tour de « 140 000 tonnes par année contre une consommation réelle estimée 18 et 20 000 tonnes le mois ». Donc le gap est « de près de 100 000 tonnes l’année », reconnaît-elle. C’est ce qui explique, selon le ministre qu’a chaque période du mois de Mai, « l’état reçoit notification pour faire importer la quantité qui constitue le gap dont une bonne partie est réservée à la compagnie sucrière sénégalaise ».

Aminata Assome Diatta reconnaît qu’aucune autre entreprise au Sénégal ne bénéficie « des mesures de protection » de l’état à l’égard de la CSS.

Ces mesures de protection, selon le ministre du commerce, ont pour nom, « la taxe conjoncturelle et la valeur de déplenchement » qui participent activement à la sauvegarde du marché dont bénéficie Jean Claude Mimran.

 

Source : Capvertinfos.sn

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