Une semaine après la mise en place du premier gouvernement de l’ère Bassirou Diomaye Faye, les critiques et suggestions sur la présence des femme dans ce même gouvernement continuent d’alimenter l’actualité.
Les organisations féminines estiment que le nombre de femme ministres (quatre au total) est insuffisant surtout comparé au gouvernement sortant où la présence féminine était de 18%.
Pour ces organisations, « c’est un recul » incompréhensible.
Dans une déclaration commune et qui serait signée par 255 personnalités et 24 organisations, l’on fustige « le faible pourcentage » (13%) concernant la présence des femmes dans le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko.
Pour l’association des femmes juristes dont la présidente est signataire de la déclaration, « compte tenu de la rupture annoncée par le régime, c’est une déception ».
Pour Aminata Fall Niang d’autant plus que c’est d’elle qu’il s’agit, une composition « plus égalitaire » était attendue dans la mesure où la compétence des femmes n’est plus « à démontrer » dans notre pays.
Du côté de la société civile, l’on dénonce un « manque de volonté politique ». Le Directeur d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama en l’occurrence, propose « d’étendre la loi sur la parité » qui date de 2010. Pour lui, cette loi doit être élargie à tous les secteurs y compris le gouvernement.
M. Gassama estime que la représentation des femmes doit être « codifiée ».
C’est un fait qui « ne doit pas être laissé au bon vouloir des hommes politiques ».
Par conséquent, Seydi Gassama appelle les parlementaires à introduire un projet de loi concernant la parité dans les fonctions nominatives.
Le collectif des citoyens et citoyennes signataire de la déclaration commune suggère que les futures nominations « reviennent à des femmes ».
Ces membres demandent même de rencontrer le Président de la république, Bassirou Diomaye Faye.