L’éradication de la violence faite aux femmes dans toutes ces formes est un défi majeur à relever dans la perspective de l’émergence en 2035, a soutenu la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng.
’’L’éradication de la violence dans toutes ces formes constitue pour le Sénégal, un défi majeur à relever, dans la perspective de l’émergence en 2035’’, a-t-elle déclaré.
Elle intervenait ainsi, à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, en présence de son homologue en charge de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall et de la ministre des Affaires étrangères, Aissata tall Sall.
La représentante résidente de l’Union européenne, Iréne Mingasson, celle de coopération belge Enabel, Regine Debrabandere, ainsi que la directrice régionale de l’ONUFEMMES, Olimata Sarr, ont également pris part à cette édition de 2021, placée sur le thème ’’Mettre fin à la violence contre les femmes, maintenant’’.
Evoquant les efforts entrepris par l’Etat pour lutter contre les violences faites aux femmes, la ministre a souligné que ’’le Sénégal répond bien à l’appel’’ et ‘’réaffirme son engagement’’ dans la campagne pluriannuelle ’’Tous Unis d’ici 2030 pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes’’ lancée par l’Organisation des Nations Unies.
Elle a indiqué également que ‘’l’heure est à l’évaluation du plan 2017-2021 en perspective d’une stratégie nationale de prévention de la violence sexuelle et celle basée sur le genre.’’
’’Ce dispositif (2017-2021) résultant des recommandations de la CEDEAO embarquera dans sa conception et dans sa mise en œuvre, une dimension relative à l’amélioration du système de collecte et de gestion de données relatives aux phénomènes’’, selon Ndèye Saly Diop.
A l’en croire, ’’’ce dispositif qui est en cours d’expérimentation dans la région de Tambacounda sera étendu dans toutes les autres régions, en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs et le laboratoire genre de l’université Gaston Berger (Saint Louis), partenaire de recherche de l’initiative’’.
Elle a en outre annoncé la mise en œuvre prochaine d’une deuxième composante portant sur l’offre de service aux victimes avec la réalisation du projet de centre national de prise en charge holistique des victimes de toutes les formes de violences, pour une meilleure prise en charge de cette problématique.
La ministre a par ailleurs soutenu que ’’le volet information sensibilisation et communication pour un changement collectif de comportements face aux phénomènes de la violence devrait également inclure le renforcement du dialogue avec les autorités coutumières et traditionnelles.’’
’’L’ambition commune c’est l’aménagement d’espaces d’activités sûrs et sans violences pour les femmes, notamment dans les marchés, les garages, les artères publiques (…)’’, fait-elle savoir