Au Togo, l’union pour la république, le parti au pouvoir, est assuré de remporter la quasi-totalité des sièges dans la nouvelle assemblée mis au vote lundi dernier.
La commission électorale nationale indépendante a annoncé ce qu’on peut qualifier de raz-de-marée de la formation présidentielle. Selon ces résultats provisoires qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle, 108 des 113 sièges reviennent au parti de Faure Gnassingbé. Les premiers résultats donnent un taux de participation de 61%
Le scrutin est critiqué par plusieurs partis de l’opposition. Ces derniers ont dénoncé « des fraudes et annoncé des recours ».
Au pouvoir depuis 2005 suite au décès de son père, Faure Gnasingbé a désormais les cartes en main pour promulguer la nouvelle constitution adoptée par les députés dont le mandat est arrivé à terme le 19 avril dernier.
Si ces résultats encore provisoires se confirment, le Togo va basculer de régime présidentiel vers un régime parlementaire. Alors, le pouvoir reviendrait entre les mains d’un président du conseil des ministres. Ce dernier sera choisi au sein du parti majoritaire à l’assemblée nationale pour une durée de 6 ans.
Pour mémoire, 13 partis politiques et organisations de la société civile togolais avaient, en avril, déposé auprès de la Cour de justice de la CEDEAO un recours pour réclamer le retrait de la nouvelle constitution qu’ils qualifiaient de « coup d’état innstitutionnel » permettant à Faure Gnassingbé 58 ans de se maintenir au pouvoir aussi longtemps que son parti remportera les élections législatives.
Abdoulaye Diagne