Les participants au Lab de structuration du projet devant faire du Sénégal un hub minier régional ont évalué à quelque 509 milliards de francs le financement nécessaire à la réalisation de cette initiative phare du Plan Sénégal émergent (PSE), a appris l’APS lors de la clôture officielle de la rencontre de cinq semaines.
L’annonce a émané du ministre sénégalais de l’Industrie et des Petites et moyennes industries, Moustapha Diop, au moment de clôturer officiellement ce conclave de structuration de ce projet destiné à faire du Sénégal un centre de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest.
« Le Sénégal vise la pleine exploitation de ses ressources minières et va ainsi se doter d’infrastructures et d’un cadre réglementaire propre à faire du pays, le hub de référence des services miniers en Afrique de l’Ouest’’, a-t-il déclaré à la cérémonie de clôture.
Diop a insisté sur le fait que des infrastructures multidimensionnelles allaient être érigées dans les régions de Kédougou (Sud-Est), Tambacounda (Est), Dakar et Thiès (Ouest), en plus d’un écosystème attrayant et d’infrastructures virtuelles.
Il a fait savoir que 16 projets (11 du secteur privé et 4 du public) avaient été accompagnés lors de ce Lab de structuration pour un investissement attendu de 120 milliards de francs Cfa avec une possibilité de création de 400 emplois directs et 1.200 indirects dès 2025, et respectivement 600 à 3000 emplois à l’horizon 2035.
Le ministre de l’Industrie et des Petites et moyennes industries a signalé que dans le financement global, 379 milliards de francs allaient servir à la réalisation d’infrastructures, 120 milliards pour d’autres projets, et 10 milliards réservés au financement des réformes de gouvernance.
Il a rappelé que les réformes prioritaires concernent le contenu local dans le secteur minier, la formation aux métiers des mines et un paquet de mesures incitatives visant à mettre en place un écosystème attractif pour développer l’offre de services aux entreprises minières à partir du Sénégal.
Moustapha Diop a ainsi vanté la pertinence des projets du ‘’hub minier régional’’, piloté par le Bureau opérationnel du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE).
‘’Les infrastructures prévues pour la phase 1 du +hub minier régional+ sont essentielles et permettront de booster l’économie locale autour des sites à Kédougou, Tambacounda et Thiès’’, a-t-il fait valoir.
Il a souligné l’impératif pour le secteur privé de s’engager pleinement dans la réalisation de ce projet en couvrant 87 % des financements, équivalant à 330 milliards de francs.
Le ministre sénégalais de l’Industrie a également demandé à la cellule d’exécution du projet de réhabilitation des aéroports de Kédougou et Tambacounda à compléter la liste des projets publics prévus dans les zones cibles et qui viendront s’ajouter aux infrastructures déjà recensées lors du Lab de structuration.
Il a indiqué que le foncier nécessaire au Hub de Kédougou était de l’ordre de 84,6 hectares, celui de Tambacounda à 69,5 hectares et le site de Dakar-Thiès à 55 hectares, soit un total de 209,1 hectares.
Cela peut facilement être disponible grâce à l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (APROSI), a assuré Moustapha Diop non sans engager les parties prenantes du projet à s’approprier les résultats du Lab de structuration de projet de Hub minier régional.