Le parquet de Dakar active la Dic et la police scientifique sur le décès de l’ancien ministre Moustapha Bâ
Le parquet de Dakar révèle « plusieurs éléments qui sont de nature à attester que la mort n’est pas naturelle » après une autopsie du corps de l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba. Libération informe qu’on file vers l’ouverture d’une information judiciaire et une commission rogatoire en France et que le ministère public a demandé des « diligences » à la Dic et à la police scientifique.
Moustapha Bâ est décédé lundi dernier à Paris au bout de quelques jours de coma, à la suite d’un malaise dit-on. Selon l’Observateur, la convocation de la femme de l’ancien ministre des finances et du budget est sur la table et elle attendue à la Dic. Étant parmi les premières à avoir découvert le corps sans vie de son mari, les enquêteurs souhaitent obtenir davantage d’informations sur les fréquentations de ce dernier en France, le contenu de leurs dernières discussions et son état de santé. Les policiers cherchent également à identifier la ou les personnes ayant récupéré ses bagages à l’hôtel où il séjournait.
Le journal précise que les renseignements reçus sur les circonstances du décès comportent des éléments qui justifient que les diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort. La femme du défunt Moustapha Bâ est attendue à la DIC.Les nombreux appels et sms sans suit et le voyage à deux en France à sa recherche.
La vérité sur la date du décès et la découverte du corps sans vie. D’autres personnalités ayant connu le défunt seront aussi entendues par la Dic pour clarifier certaines zones d’ombre entourant cette disparition soudaine de l’ancien argentier de l’État.Le message des autorités à la famille du défunt ministre, était explicite : une autopsie serait réalisée dès l’arrivée de la dépouille à Dakar. Si les résultats de l’autopsie ne révélaient aucun élément suspect, le corps serait remis à la famille pour la levée du corps.
Cependant, en cas de découvertes troublantes, l’inhumation prévue pour dimanche serait reportée.
L’État a pris toutes les mesures nécessaires pour déterminer les causes exactes de la mort de Mamadou Moustapha Bâ. Deux médecins légistes ont été mobilisés pour réaliser l’autopsie le dimanche soir à l’Hôpital Principal de Dakar. De plus, l’armée avait préparé des hommages militaires dans l’enceinte de l’Hôpital Militaire de Ouakam. Malheureusement, les résultats de l’autopsie ont révélé une « mort non naturelle », justifiant une enquête judiciaire approfondie pour élucider les circonstances précises de son décès avant l’inhumation. Cette précaution est d’autant plus importante que le défunt occupait un poste de haut rang au sein de l’administration.
D’après Amadou Sow médecin légiste : « on ne peut opposer le certificat de genre de mort à l’autopsie ». Pour toutes ces raison, le procureur a confié l’enquête sur le décès de Moustapha Bâ à la Division des Investigations Criminelles (DIC).