Le 20 février 2021, le bureau des relations publiques de la police menaçait à travers un communiqué tous ceux qui l’accuseraient de torturer. Le secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP accuse aujourd’hui la police sénégalaise de tortionnaires et terrorisme.
En effet, 18 membres de 09 mouvements citoyens dont le FRAPP ont été arrêtés et torturés par la police sénégalaise le mercredi 23 mars dernier après une manifestation pacifique pour le respect par l’État du Sénégal d’une décision de la cour de justice de la CEDEAO.
Selon les responsables de ce collectif , les policiers du commissariat central de Dakar ont dans un premier temps serré énergiquement les menottes sur les mains des arrêtés pas pour les empêcher de s’enfuir mais pour les faire souffrir et les garder ainsi pendant des heures. Ensuite le commissariat central de Dakar a mis les 18 arrêtés du commissariat central et du commissariat du Plateau dans des voitures pour les larguer à plus d’une cinquantaine de kilomètres en commençant par Sylvestine Mendy jetée tardivement la nuit sans argent ni téléphone à côté du technopole où régulièrement des femmes sont violées et assassinées. Yolande Camara et Khady Badiane ont été jetées par la police près des filaos de Guédiawaye sans téléphone et sans argent, un lieu où régulièrement des femmes sont violées et assassinées
Mohamed Diedhiou et Mamadou Gadio ont été jetés comme des malpropres dans la forêt de Bargny . Malick Ngaïdé a été descendu en pleine autoroute à péage. Aliou Gérard Koïta a été jeté à Tivaouane peulh, Dame Mbodj a été jeté à Keur Massar sans argent ni téléphone, Baye Niasse a été jeté dans la forêt de Bargny, Abdou Karim Gueye a été jeté à Rufisque par la police centrale de Dakar; Ousmane Sarr a été jeté à Diamniadio avec 500 FCFA et sans téléphone relate Xibaaru.
La liste continue avec d’autres arrestations comme celle de Guy Marius Sagna lui aussi a été jeté par la police centrale après Diamniadio sur la route de Thiès sans argent ni téléphone, Thierno Mohammed Sall s’est retrouvé à Bargny, Beyna Gueye a été largué entre Rufisque et Bargny.
Par ailleurs, ils dénoncent que 12 de leurs camarades ont été extraits du commissariat de police du Plateau et mis dans un van sans lumière avec une vingtaine de policiers encagoulés qui les ont bastonnés, giflés, pincés, leur ont donné des coups de pieds et de matraque, les ont insultés, leur ont tiré les cheveux, tiré les dreadlocks jusqu’à ce qu’ils se coupent pendant toute la durée du trajet se désolent ils.
Depuis leur arrestation, des policiers n’ont pas arrêté de pratiquer une violence particulière à l’endroit de nos camarades femmes les insultant du fait qu’elles participent à des manifestations, exerçant sur certaines des violences plus fortes que celles pratiquées sur les camarades hommes et disant clairement qu’ils détestaient les femmes. Enfin, des affaires de certains de nos camarades ont été volées par des policiers lors de leur arrestation et dans le van avec les policiers encagoulés.
Le secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP informe l’opinion publique nationale et internationale que le président Macky Sall et son ministre de l’intérieur ont créé au sein de la police une unité de policiers dont le rôle est de torturer, terroriser les citoyens particulièrement les membres des mouvements citoyens et attire l’attention de tous que si rien n’est fait, la prochaine étape sera la disparition, l’assassinat ciblé, le viol. Le FRAPP félicite et salue le courage des arrêtés, des torturés particulièrement des camarades femmes.
Ils condamnent énergiquement la fascisation de la police sénégalaise en cours et dont le premier responsable est le président Macky Sall tout en l’accusant de vouloir créer un escadron de la mort.