Le Président du Mali et de l’Alliance des États du Sahel (Aes), le général Assimi Goïta, a annoncé, samedi dernier, une avancée majeure en matière de libre circulation dans la région.
Selon une déclaration officielle dont « Le Soleil » a obtenu une copie, les citoyens de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) peuvent désormais circuler, résider et s’établir librement dans les territoires des États membres de l’Aes, sous réserve des législations nationales. Cette mesure inclut également les véhicules immatriculés dans l’espace Cedeao qui bénéficieront des mêmes facilités.
Toutefois, la déclaration précise que chaque État membre conserve le droit de refuser l’entrée à toute personne considérée comme « indésirable ». Cependant, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, réunis, jeudi dernier, à Niamey, sous la présidence du ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, ont réaffirmé leur volonté de quitter définitivement l’organisation régionale ouest-africaine.
Dans une déclaration commune, les chefs de la diplomatie des trois pays ont qualifié cette décision de « définitive ». La décision de l’Aes d’ouvrir ses frontières aux ressortissants de la Cedeao apparaît comme une mesure visant à anticiper les conséquences d’une sortie définitive de l’organisation.
L’un des principaux acquis de la Cedeao est, en effet, la libre circulation en son sein des personnes ressortissantes des pays membres. Et ce, exclusivement.
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