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La ratification de la convention judiciaire entre Dakar et Rabat, la loi d’amnistie au menu des quotidiens

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Des députés se sont préoccupés, mardi, de la situation de nombreux Sénégalais expulsés de la Mauritanie faute du titre de séjour exigé par les autorités mauritaniennes.

 

Plusieurs d’entre eux ont abordé ce sujet, lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention judiciaire signée le 17 décembre 2004 à Rabat, au Maroc, par les gouvernements marocain et sénégalais.

 

‘’Il faut des mesures urgentes pour que cela ne dégénère pas’’, a déclaré la députée Awa Sonko, faisant allusion au passé douloureux des relations sénégalo-mauritaniennes.

 

En 1989, un conflit entre cultivateurs et éleveurs des deux pays séparés par le fleuve a provoqué des violences et déportations massives de populations des deux côtés de la frontière.

 

Awa Sonko a rappelé avoir interpellé les autorités sénégalaises en décembre dernier sur la situation des ressortissants sénégalais vivant en Mauritanie.

 

Le Sénégal compte une importante communauté en Mauritanie, un point de départ de nombreux migrants venus de toute la région, qui tentent de rejoindre l’Europe via la mer.

Pour lutter contre ce phénomène, les autorités mauritaniennes ont lancé une campagne d’expulsion touchant des ressortissants sénégalais.

 

La Mauritanie affirme que les migrants sont refoulés vers les postes-frontières par lesquels ils sont entrés dans le pays.

 

Les autorités mauritaniennes invoquent des actions de ‘’routine’’ visant à régulariser leur situation et à lutter contre les réseaux de trafic de migrants, tandis que des organisations non gouvernementales dénoncent des arrestations et des refoulements de migrants en situation irrégulière.

 

— ‘’Les citoyens sénégalais doivent respecter les lois de leur pays d’accueil’’ — 

 

Awa Sonko estime qu’‘’un pays frère comme la Mauritanie devait mettre en avant les conditions d’obtention des titres de séjour avant de procéder à des rapatriements’’.

 

Elle a invité les autorités à mettre à la frontière un dispositif chargé d’aider les Sénégalais refoulés à rejoindre leur famille.

 

Sa collègue Safiatou Sow rapporte que ‘’beaucoup de jeunes’’ déplorent surtout les conditions de leur refoulement, la députée Marième Diamanka regrettant, pour sa part, le préjudice subi par les femmes surtout.

‘’Les femmes souffrent, car on leur demande de fournir des documents tels que la carte de séjour et [les documents attestant de] l’autorité parentale’’, a-t-elle signalé.

 

‘’La Mauritanie demande une carte de séjour, mais est-ce que nous, madame [la] ministre, demandons une carte de séjour aux Mauritaniens ? Si ce n’est pas le cas, que la Mauritanie arrête de demander une carte de séjour à nos compatriotes’’, a soutenu son collègue Guy Marius Sagna.

 

Il a ajouté : ‘’Si la Mauritanie ne peut pas arrêter de demander aux ressortissants sénégalais la carte de séjour parce que c’est un pays souverain, il faut appliquer la réciprocité.’’

 

‘’Les citoyens sénégalais doivent respecter les lois dans leur pays d’accueil, mais cela ne signifie pas que leurs droits doivent être bafoués’’, a argué M. Sagna.

 

Le député du mouvement ‘’Les Nationalistes’’, Papa Tahirou Sarr, juge inadmissible que des ressortissants de certains pays puissent séjourner librement au Sénégal, pendant que les Sénégalais sont contraints de fournir des titres de séjour pour vivre dans les mêmes pays.

 

Il a également invité le gouvernement à signer ‘’d’urgence’’ une convention judiciaire avec l’Égypte et la Turquie en vue de l’assistance des Sénégalais placés en détention dans ces deux pays.

 

— ‘’On ne doit pas les mettre dans une situation de précarité ou de vulnérabilité’’ — 

 

Papa Tahirou Sarr préconise, par ailleurs, l’affectation d’avocats dans les ambassades du Sénégal, pour aider les Sénégalais en situation difficile.

 

Son collègue Alioune Badara Diagne a interpellé la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, sur la suite donnée aux enquêtes concernant les Sénégalais tués à l’étranger, afin d’édifier leur famille.

 

Il estime que le Maroc et la Mauritanie sont les pays les plus souvent concernés par une telle situation.

 

Yassine Fall a déploré le traitement réservé aux ressortissants sénégalais en Mauritanie faute d’une carte de séjour.

 

Elle estime qu’‘’on doit respecter [les] droits’’ des personnes concernées. ‘’On ne doit pas les maltraiter, on ne doit pas les mettre dans une situation de précarité ou de vulnérabilité comme on l’a vu récemment.’’

Les liens qu’entretiennent la Mauritanie et le Sénégal doivent être préservés, selon Yassine Fall.

 

Elle a rappelé que, lors de la visite du Premier ministre, Ousmane Sonko, à Nouakchott, la Mauritanie avait promis de créer les conditions permettant aux ressortissants sénégalais de disposer aisément des titres de séjour nécessaires, ‘’et dans des conditions beaucoup plus allégées’’.

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