LA PLUME EST A VOUS : PLUS DE TROIS CENT DÉPÔTS ILLÉGAUX DE MÉDICAMENTS DANS LA RÉGION DE DIOURBEL, L’AGENCE SÉNÉGALAISE DE RÉGLEMENTATION PHARMACEUTIQUE(ARP) A DU PAIN SUR LA PLANCHE
Dans la région de Diourbel particulièrement dans la ville sainte de Touba, le médicament se vend comme du petit pain. De ce fait, le nombre de dépôts recensés est à plus de trois cent dépassant très largement le nombre de pharmacies légales.
Un paradoxe, pourtant au vu et au su de tout le monde; cela n’empêche pas à ce phénomène de gagner du terrain, malgré les risques et périls que courent les populations.
Les gérants de ces soi-disant dépôts de pharmacie, avoisinés à des boutiques font bizarrement partir de la classe nantis de la population. Ils gagnent tranquillement leur vie sans s’en rendre compte, ou bien même se soucier de la malédiction que subit la santé publique, à cause de leur méthode de subsistance négative. Les bailleurs et les fournisseurs dans ce domaine, on en parle pas, ils sont les intouchables. Ils gagnent des centaines de millions sans aucun répit; dès lors que les risques éventuels qu’engendrait leur commerce illégal sont gros et illimités.
Même le petit commerçant qui gère une boutique alimentaire, gère parallèlement à l’intérieur ou à l’extérieur de sa boîte un petit soi- disant dépôt de pharmacie; espérant un rendement plus fructueux dans ce marché.
C’est pas un fait étrange de voir un commerçant ou bien quelqu’un d’autre évoluant dans un autre domaine, se réveille un bon jour et embarrasse ce métier de « dépositaire », autrement dit « vendeur illégal de medicaments »
Ce dernier peut être un enseignant,un vendeur de café Touba ,un menuisier ébéniste ou métallique etc…
Tous, espèrent de réaliser un chiffre d’affaire plus compétitif et, un confort à l’image des grands bailleurs. Ces dépôts qui s’ouvrent comme des boutiques dament le pion très souvent aux pharmacies légalement constituées, en terme de fréquentation et de chiffre d’affaires. C’est pour cette raison que des pharmacies légales sont fréquemment en situation l’instabilité, et leurs propriétaires changent de sites, ou préfèrent abandonner.
D’autres cherchent des alternatives, mais très redoutables pour amortir leur situation déficitaire.
Pardon « le linge sale se lave en famille « !
Finalement, le médicament considéré comme une drogue par les acteurs de la santé est sous la responsabilité incontrôlable de ces innocents qui se frottent les mains sans s’en rendre compte des dégâts humains sous leurs responsabilités.
On dirait que ces derniers confondent les médicaments à des produits alimentaires. À la décharge, après réception certains faux médicaments péros sont empilés comme de l’arachide, ou du mil dans de grands sacs.
Les produits injectables strictement réservés à la conservation au frigo à des degrés bien définis,sont laissés à ciel ouvert. Toutes ces machinations sont sous le silence des autorités, qui semblent être incapables de trouver une réponse favorable aux populations. Conscients de ces phénomènes,les agents de santé qui évoluent dans le domaine de la pharmacologie, dans leurs missions de mettre en œuvre les fonctions réglementaires; de veille à l’application des textes; d’élaboration des textes de règlement… ont mis à pied en 2022
L’ ARP (agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique).Elle a pour fonction :
Le contrôle de la publicité
Lutte contre l’exercice illégal de la pharmacie
Lutte contre les marchés illicites
Libération des lots de vaccins
Autorisation des essaies cliniques,entre autres…
Pour la protection du métier de la pharmacie, l’ARP a mis sur pied des lois réprimant toutes infractions ou crimes commises par une personne. Quelque soit son statut: acteur,prestataire ou tierce personne.
L’office central de répression des médicaments illégaux (OCRIM) est l’organe de répression.
Nonobstant les pouvoirs de dissuasion et de répression qui lui sont offerts, l’ARP a pu constater la propagation de dépôts illégaux, surtout dans la région de Diourbel, qui naissent comme des épis de mil. Aussi, les médicaments non homologués y circulent comme des denrées alimentaires. La prescription est ridiculisée; n’importe qui s’octroie le droit de prescrire. Pourtant, elle est réservée à une catégorie d’agents de santé, surtout en ce qui concerne certains produits spécifiques. .
Pour mieux effectuer son travail l’ARP a installé quatre pôles régionaux (ziguinchor, Tambacounda, saint Louis et kaolack) pour des raisons de décentralisation.
Cependant, la région de Diourbel selon nos sources est dans la liste d’attente.
Néanmoins, il serait un choix idéal compte tenu du nombre expotentiel de dépôts illégaux de medicaments. Mais aussi pour les besoins de formation des prestataires de service.
Ndonggal Seriñ Muntaqaa